Billet de blog 22 juillet 2010
Et si la crise actuelle n'était pas vraiment accidentelle...
Ayant définitivement adopté le parti paranoïde du complot capitaliste visant à asservir les peuples à la classe dirigeante, -laquelle est, selon moi, composée du grand patronat et de la haute finance-, j’en viens à me poser des questions de plus en plus inquiétantes comme celle-ci : la crise actuelle est-elle vraiment accidentelle ? On voit, par exemple, comment des Etats souverains (et, comme par hasard, socialistes) sont mis à mal et humiliés par de simples agences privées basées outre-atlantique, assujettis qu’ils sont à leurs appréciations purement financières et spéculatives. On voit, aussi par ailleurs, quel est déjà le sort de millions d’individus désoeuvrés qui seront, demain, encore toujours plus nombreux à ne plus avoir ni travail, ni ressources. En France, la rigueur est d’ores et déjà toute prête à sortir des cartons sarkozystes. Un sarkozysme synonyme d’américanisme qui veut faire table rase du modèle social à la française pour le remplacer aussi vite que possible par le modèle anglo-saxon dans sa version la plus inhumaine. En effet, pourquoi donc mettre tant de force à vouloir nous imposer cette réforme des retraites (sabotée !) dont le dernier des imbéciles est à même de comprendre que les difficultés de financement relèvent presque uniquement du chômage de masse qui sévit depuis des décennies ? Comme s’il n’était pas voulu, organisé de toute pièce, ce chômage ! Comment pourrait-on encore en douter une seule seconde quand on sait tous les avantages qu’en retire la classe dirigeante ? Soit, mais que peut-on faire, nous, simples citoyens français, à l’heure de la mondialisation ? A vrai dire, je n’en ai aucune idée mais des solutions doivent nécessairement exister pour contrer le cataclysme social qui se prépare. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a urgence à réagir et d’abord à prendre conscience de ce qui nous pend au nez. Le mouvement qui nous entraîne vers la broyeuse et dont la source se situe aux Etats-Unis, est d’une puissance inouïe. Tous les moyens matériels, financiers, psychologiques, intellectuels de ce pays sont mis, depuis des décennies, au service de ce projet d’asservissement des populations aux intérêts capitalistes. Et les preuves à l’appui de cette affirmation sont si pléthoriques qu’il en devient criminel de ne pas les voir. L’actualité le démontre d’ailleurs encore une fois, bien que très à minima dans ce cas, avec les salariés de GM obligés de céder au chantage des patrons US qui imposent ainsi, peu à peu, leurs lois dans nos entreprises. Ce chantage aurait dû -et aurait pu- être interdit dès la première fois, par une loi condamnant formellement ce type de pratiques antisociales. Il n’est d’ailleurs pas trop tard pour le faire mais je doute que cela soit dans les intentions de l’équipe au pouvoir qui favorise -ou qui encourage plutôt- ce genre d’agissements.
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