Ne cherchons plus midi à 14h.

A partir du moment où, comme moi, on pense, avec moult raisons, que l’économie mondiale est totalement sous contrôle et que tout ce qui se passe, depuis déjà plusieurs décennies, est organisé et savamment orchestré par des puissances financières paragouvernementales, les savantes analyses auxquelles se livrent nos économistes ont de quoi nous faire doucement rigoler. Prenons le cas du chômage de masse. De quoi dépend-il selon le credo économiste en vigueur ? De la croissance ! Uniquement de la croissance ! Ni plus, ni moins. Soit, mais cette croissance, ne doit-elle pas dépendre elle-même de quelque chose ?… Si, bien sûr et l’histoire récente nous fournit un tas d’exemples qui montrent que la croissance ne tient, en définitive, qu’à une seule chose: au bon vouloir de quelques-uns qui tiennent les cordons de la bourse et qui sont en mesure de décider du sort de centaines de millions d’individus. Les envoyant se faire massacrer, eux, le populo, sur les champs de bataille, pour peu que les temps menacent de devenir un peu difficiles pour eux, la crème de l’humanité. Car les guerres règlent depuis toujours bon nombre des problèmes de la classe dirigeante en même temps qu’elles lui permettent de s’enrichir considérablement. On feint de découvrir, tout à fait récemment, que l’Afghanistan regorge de richesses minières de la plus haute importance pour les industries de pointe. Qui s’y trouve en première ligne ? Où l’on voit, et c’est là où je voulais en venir (à défaut de voir le mal partout comme cela semble être mon cas), que lorsque les intérêts majeurs, non pas ceux de la nation mais ceux de quelques familles, sont en jeu, les moyens engagés pour les préserver sont rapidement rassemblés. Visiblement, le désoeuvrement d’une partie de plus en plus grande d’entre-nous ne semble pas faire partie de ces intérêts majeurs.