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Billet de blog 28 août 2010

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L'imposture capitaliste du progrès.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La principale raison que j’ai, et que je trouve pour ma part définitive, de détester l’économie libérale réside dans la disparition, par sa faute, de l’esprit de partage désintéressé du progrès qui a vécu pourtant, jusqu’à il y a peu, dans le domaine de la Médecine. Qui n’a pas en tête cette magnifique image de Pasteur vaccinant le petit Joseph Meister ? Seul domaine, donc, à avoir échappé pendant un bref instant à l’accaparement par le capital de ce bien qui, dans un monde à visage humain, devrait appartenir à tout un chacun: le progrès scientifique et technique.

La seule version capitaliste de cet esprit de partage s’est toutefois manifestée à l’occasion d’une nouvelle fulgurance libérale baptisée fordisme. Esprit de partage d’un genre très particulier puisque, justement, sa principale caractéristique est d’être intéressé.

Qui osera soutenir l’idée que le progrès technique n’a jamais visé qu’à améliorer nos conditions de travail et d’existence, en faisant passer loin derrière les intérêts financiers particuliers ? Le chômage de masse, les maladies professionnelles ne sont-elles pas là et ici même dans nos pays développés, pour prouver le contraire. C’est en cela que l’imposture capitaliste se manifeste dans toute son ampleur. A terme et même bientôt, quand il pourra se passer de toute main d’œuvre humaine, pensez-vous que le capitaliste s’encombrera de nos carcasses davantage qu’il ne le fait déjà avec les ¾ de l’humanité crevant de faim et de soif ?

Mais à quoi servirait de critiquer sans proposer ne serait-ce qu’un début d’espérance en une alternative possible ?

Cette alternative tourne justement autour de cette notion de progrès, celui dont je viens de parler : le progrès scientifique et technique, qui doit aller de pair avec une autre évolution : celle de la conscience. Alors voici deux façons, l'actuelle et celle que je suggère, d’appréhender cette notion :

Vu sous l’angle du capitalisme : le progrès sert en priorité à réaliser des profits plus grands ;

Et vu sous l’angle d’une solution alternative : le progrès servirait en priorité à l’amélioration des conditions d’existence de chacun.

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