Je quitte ce média sans regret. Si j'ai pu en convaincre quelques uns que c'est aux politiques et à eux seuls que nous devons de vivre dans cette société qui devient chaque jour plus sinistre pour les plus modestes (en attendant que vienne le tour de ceux qui se croient à l'abri), tant mieux. J'aurai fait en quelques semaines et à moi tout seul, le travail qui depuis longtemps, aurait dû être réalisé par ceux dont c'est le métier de nous informer et qui, au lieu de ça, auraient étaient bien plus utiles dans un bloc opératoire en tant qu'anesthésistes.
Cet épilogue de mon bref séjour sur Mediapart peut paraître prétentieux de ma part. Il faudrait pour cela que les "vrais" journalistes aient des raisons de se croire à la hauteur de leur mission qui est, plus que jamais en ces temps particulièrement troubles, de nous aider à comprendre ce qui se passe vraiment. Aucun n'a su le faire alors qu'il aurait été si simple de dénoncer la politique franco-allemande menée depuis plus de trente ans comme seule et unique responsable de la situation que nous vivons. Opérée à temps, une telle prise de conscience collective nous aurait peut-être permis de réagir efficacement pour faire obstacle à cette Europe complètement gangrénée par les mafias financières et industrielles. Au lieu de cela, de "vrais" journalistes ont préféré - préfèrent toujours - se la jouer meilleurs économistes que ceux qui entourent et conseillent directement les grands de ce monde, allant jusqu'à vouloir faire passer ces derniers, conseillers et grands de ce monde réunis, pour de parfaits incompétents. S'il y a beaucoup de prétention de ma part étalée ici, je laisserai à tout un chacun le soin d'apprécier celle de ces journalistes spécialisés dans les questions économiques, politiques ou sociales. La seule différence, mais de taille, est que ma prétention ne peut nuire qu'à moi quand celle de ces "vrais" journalistes nous mène tout droit vers l'abattoir... que nous sommes presque tous à voir, sauf eux.