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Billet de blog 12 février 2020

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UA. Ramaphosa pour une victoire africaine sur la crise libyenne

Debout dans la salle des conférences de l’Union Africaine à Addis-Abeba, le 9 février, Cyril Ramaphosa, le président sud-africain reçoit des mains du président sortant de l’UA, l’égyptien Abdel Fattah al-Sissi, un maillet, symbole de commandement. Il prend les rênes de l’institution avec des sujets brûlants sur la table, notamment la crise libyenne dont il devrait en faire une priorité.

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Illustration 1
Tête-à-tête Cyril Ramaphosa et Denis Sassou N'Guesso sur la crise libyenne

En effet, en février 2011, la Libye sous le règne du colonel Mouammar Kadhafi plonge dans une crise politico-militaire. Plusieurs Libyens sont poussés à l’exode et d’autres sont tués par des raids militaires. Une situation inquiétante pour l’UA qui a très vite mis en place un comité de haut niveau pour faire la médiation entre le guide libyen et les rebelles. En mars, la ville de Benghazi est sous le feu. Jacob Zuma alors, président de l’Afrique du Sud et Denis Sassou N’Guesso, président de la République du Congo, tous deux médiateurs, s’envolent pour Benghazi dans le but de faire l’accalmie, en vain. Leur médiation est sans grand succès à cause des bombardements de l’Otan qui ont tué Mouammar Kadhafi en octobre 2011. Depuis, la Libye est dans un chaos total. Fayez el-Sarraj, chef du Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU, contrôle l’Ouest et le maréchal Khalifa Haftar, chef autoproclamé de l’Armée nationale libyenne (ANL) gouverne pour sa part l’Est du pays. Les grandes puissances telles que la France, la Russie, la Turquie et l’Allemagne, se sont saisies de l’affaire pour trouver un accord de cessez-le-feu entre les deux belligérants. Malheureusement, leurs efforts se sont soldés par des échecs. A l’issue du sommet de Brazzaville du 30 janvier 2020 à l’initiative de Denis Sassou N’Guesso, président du comité de haut niveau de l’UA sur la crise libyenne, un accord de cessez-le-feu complet et effectif a finalement été trouvé. Cyril Ramaphosa qui a pris aujourd’hui les rênes de l’UA doit se distinguer de son prédécesseur al-Sissi qui durant son mandat ne s’est pas impliqué dans la résolution de la crise du fait de son lien d’amitié avec l’homme fort de l’Est, le maréchal Haftar. Sur les pas de Jacob Zuma, un ancien médiateur de ladite crise, le nouveau président de l’UA devrait prendre à bras le corps le problème et en faire une affaire personnelle, en joignant les efforts et l’expérience de Denis Sassou N’Guesso considéré comme une encyclopédie sur la question et qui veut une solution purement africaine basée sur l’écoute et le dialogue.

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