Le lundi 15 juillet 2019 à Ouagadougou, le journal « Le Dossier » vient de paraître et s’achète comme des petits pains. A la Une, un titre intrigue le plus candide des lecteurs. « Affaire des trois milliards qui ont refroidi les relations entre les présidents nigérien et burkinabè: d’où viennent ces milliards que le Président Issoufou réclame à Roch Christian Kaboré ? ».
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Mahamadou Issoufou & Roch Christian Kaboré
Tout commence en 2014. Peu avant la chute de BlaiseCompaoré en octobre. Des dissidents du CDP, le parti au pouvoir, prennent la tête du mouvement insurrectionnel. Et se font financer, selon le Journal, par le tout puissant président du Niger voisin, MahamadouIssoufou. Ce dernier leur aurait alors injecté la somme de trois milliards de FCFA par le truchement de son proche ami SalifDiallo, un des leaders de l’insurrection, et compagnon de celui qui prendra plus tard les rênes du pays, Roch Christian Kaboré. Se sachant aujourd’hui proche de la fin de son règne, MahamadouIssoufou qui rêve légitimement d’une retraite dorée, a trouvé le moment opportun de recouvrer sa créance. Il s’est donc tout naturellement tourné vers le nouvel homme fort du Burkina Faso. Problème. Ce dernier affirme, la main sur le cœur, n’avoir jamais eu vent d’un tel prêt. D’autant que l’affaire a pu visiblement avoir été menée en secret, entre le président nigérien et son ami de l’époque, le défunt Salif, qui n’est plus de ce monde. Au delà de la discorde entre les deux chefs de l’état, ce qui préoccupe aujourd'hui les populations des deux pays voisins, c'est l’origine des trois milliards de francs.
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