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Taillé pour Vital Kamerhe, le poste de Premier ministre peut-il encore lui échapper ? Sur le papier, non ! La Primature devrait en effet revenir au patron de l’UNC, qui s’était désisté en faveur de Félix Tshisekedi à la présidentielle de décembre, au sein de la coalition CACH. En cas de victoire, Tshisekedi avait promis à Kamerhe le poste de Premier ministre. Mais si Félix Tshisekedi a bien été déclaré vainqueur de l’élection, sa victoire surprise et très controversée serait le fruit d’un « arrangement » avec le président sortant, Joseph Kabila, qui aurait accepté de lui laisser la présidence en échange d’une majorité écrasante à l’Assemblée nationale, dans les provinces et au Sénat.
Yuma écarté
Félix Tshisekedi a certes promis la Primature à Vital Kamerhe, mais avant le « deal » avec Joseph Kabila. Et pour l’instant, rien ne dit que l’ancien président congolais laisse son successeur libre de choisir son prochain Premier ministre à sa guise. Avec une mainmise écrasante sur l’Assemblée nationale, le FCC est légitimement en droit de revendiquer le poste de Premier ministre. Joseph Kabila avait d’ailleurs proposé un premier nom à Félix Tshisekedi : le sulfureux Albert Yuma, patron de la Gécamines, le géant minier congolais. Une proposition rétorquée par Tshisekedi.
Kamerhe, l’allié précieux… mais encombrant
Après la présidentielle, Vital Kamerhe est devenu directeur de cabinet du tout nouveau président Tshisekedi. Un poste-clé aux côtés d’un président qui découvre la fonction et les arcanes du pouvoir. Ancien président de l’Assemblée nationale et bras droit de Joseph Kabila en 2006, Vital Kamerhe est un allié précieux pour Félix Tshisekedi, novice à ce niveau de responsabilité. A Kinshasa, certains appellent Kamerhe « le vice-président » ou « le cerveau ». Mais l’allié est un peu trop encombrant pour l’entourage de Félix Tshisekedi.
2016… déjà la Primature
Car sitôt l’élection gagnée, Vital Kamerhe n’a pas abandonné l’idée de se voir à la Primature. « Trait d’union » entre la kabilie et l’opposition, le patron de l’UNC s’est toujours vu jouer un rôle central sur l’échiquier politique… Un positionnement idéal pour incarner le compromis politique à la tête d’un gouvernement « à larges bords », allant de Kabila à Tshisekedi. Vital Kamerhe avait d’ailleurs failli réussir son pari fin 2016, à la suite du dialogue politique de l’Union africaine (UA), au moment où Joseph Kabila cherchait à gagner du temps en reportant les élections générales. Le dialogue est un échec et Joseph Kabila préfère débaucher un transfuge de (...) Lire la suite sur Afrikarabia.