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Dimanche sans élection en République démocratique du Congo (RDC). La date du 23 décembre 2018 était pourtant très attendue par les Congolais, qui devaient se rendre aux urnes pour (peut-être) vivre la première alternance démocratique de l’histoire du Congo. Mais voilà, il faudrait encore patienter une semaine supplémentaire pour voter, après un nouveau report de la Commission électorale (CENI)… le troisième depuis 2016 et la fin du dernier mandat de Joseph Kabila ! Un report qui n’est pas vraiment une surprise. Depuis l’été 2018, le financement du scrutin, le déploiement du matériel électoral et la formation des agents avaient déjà pris de sérieux retards. Mais c’est l’incendie d’un entrepôt de la Commission électorale qui a permis de fournir le prétexte à ce nouveau délai d’une semaine - voir notre article.
Ligne rouge
Si l’opposition accuse la CENI d’avoir instrumentalisé l’incendie pour justifier cette énième report, les deux principaux opposants ont prévenu qu'ils acceptaient ce nouveau délai d'une semaine… mais pas plus. Un quatrième report au-delà du 30 décembre serait la « ligne rouge » à ne ps franchir. Mais du côté de la société civile et des observateurs électoraux, on s’inquiète. Selon de nombreuses sources qui remontent des quatre coins du Congo, la Commission électorale serait encore loin d’avoir terminé ses préparatifs. Il manque des ordinateurs, des isoloirs, des bulletins papiers et des agents électoraux formés. De nombreux experts estiment que la CENI aurait besoin de davantage de temps pour être prête.
Calme jusqu’au 30 décembre
Le problème, c’est que le climat de méfiance et de défiance envers la Commission électorale a atteint son point culminant. Et tout nouveau retard plongerait le pays dans une instabilité des plus dangereuses. Depuis 2015, les manifestations anti-Kabila ont toutes été réprimées dans le sang, faisant un peu plus de 400 morts. Pour l’instant, les acteurs politiques, majorité comme opposition, ont plutôt joué l’apaisement. Mais après le 30 décembre, certains prédisent le chaos si le scrutin ne pouvait pas avoir lieu avant la fin de l’année. A Kinshasa, les rumeurs les plus folles circulent. On parle notamment de démissions massives au sein de (...) Lire la suite sur Afrikarabia.