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La plateforme électorale créée pour soutenir un candidat commun de l’opposition aux élections, regroupant Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba, Adolphe Muzito, Antipas Mbusa et Freddy Matungulu, se transforme désormais en plateforme politique… et joue l’apaisement. Dans la banlieue de Bruxelles, Martin Fayulu, a tout de même continué à revendiquer sa victoire face à l’élection controversée de Félix Tshisekedi, accusé d’avoir négocié l’alternance politique avec Joseph Kabila. Martin Fayulu estime que Félix Tshisekedi et la majorité des députés nationaux et provinciaux ont été « nommés » par l’ancien président Kabila et non élus par les Congolais.
Pour une opposition « constructive »
Avec ses 107 députés à l’Assemblée nationale, Lamuka avait le choix entre le boycott des institutions, largement acquises à la coalition pro-Kabila du FCC, et une opposition plus « constructive ». C’est cette option que Lamuka défend désormais, après avoir tenu des positions plus radicales après le scrutin. « Nous avons décidé d'aller au parlement, a déclaré à Bruxelles Martin Fayulu, et nous continuons à nous battre pour que le peuple congolais découvre sa victoire. On ne peut pas trahir le peuple ».
L’adoucissement de Lamuka, arrive de nombreuses défections dans ses rangs, comme Gabriel Kyungu (UNAFEC), Jean-Claude Vuemba (MPCR) ou Jean-Claude Muyambo (Scode-AR). Ce dernier estime que Lamuka n’était qu’une simple plateforme électorale, et qu’après la défaite, elle n’avait plus vraiment raison d’être. Ce fragile équilibre entre contestation et participation aux institutions républicaines est une stratégie largement soufflée par l’un des leaders les plus influents de Lamuka, Moïse Katumbi.
Katumbi en embuscade
L’ancien gouverneur du Katanga, passé dans l’opposition en 2015 et en exil forcé en Europe depuis 2016, projette de revenir au Congo pour prendre la tête de l’opposition. Privé de présidentielle par Joseph Kabila qui avait empêché son retour, et poursuivi par la justice congolaise, Moïse Katumbi voit enfin l’horizon de son avenir politique s’éclaircir. Un nouveau passeport lui a été récemment attribué et la justice vient d’effacer sa condamnation à trois ans de prison, ouvrant la (...) Lire la suite sur Afrikarabia.