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Billet de blog 30 décembre 2018

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Capharnaüm électoral en RDC

Pannes des machines à voter, fermeture de bureaux de vote, difficultés d'accès des témoins… le chaos logistique annoncé a bien eu lieu ce dimanche lors des élections générales. Un scrutin bâclé qui sera forcément contesté.

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Illustration 1
A Goma, à l'Institut des Volcans, on cherche son nom sur les listes électorales dans les poubelles © Gloire Wanzavalere - DR

Désordre, confusion, désorganisation… on ne sait quel mot choisir pour qualifier les élections générales de ce dimanche 30 décembre en République démocratique du Congo (RDC). Depuis le début de la matinée, les dysfonctionnements s’enchaînent dans les différents bureaux de vote de ce vaste pays-continent : des machines à voter qui plantent, des milliers de bureaux de vote supprimés, des électeurs absents des listes électorales, des bureaux de vote sans procès-verbaux de résultats, des observateurs interdits d’accès… la liste des couacs est longue comme le bras.

Toute la journée n’a été que confusion dans de nombreux bureaux de vote congolais. A Dimbelenge, au Kasaï-Central, les machines à voter étaient à l’arrêt dès le matin. « Le mot de passe a été oublié par les agents de la CENI. A 10h13, le vote n'a toujours pas commencé » confie un témoin. A Bishange, dans le Masisi, quatre machines sur les neuf présentes sont tombées en panne. Résultats, les files d’attente s’allongent, retardant le vote.

« C’est se moquer du peuple congolais »

Dans l’Est, à Goma, c'est dans des poubelles que certains électeurs cherchent leur nom sur les listes électorales, rapporte un militant du mouvement citoyen Lucha. « Certains trouvent leur nom, d’autres pas. Tout est organisé pour se moquer du peuple congolais ». A Kalehe, au Sud-Kivu, au centre de vote EP Muhongoza, les batteries des machines à voter avaient rendu l’âme… dès 8h45 ! Laissant les électeurs perplexes. Dans le centre de vote de Dhele EP Bundikasa, bureau de vote D, à Bunia, la machine à voter a planté dès le tout premier votant. « Pas de machine de remplacement ». Les électeurs ont dénoncé une « tricherie planifiée ». A Manono, dans le Tanganyika, « pas de numéro 4 (celui de l’opposant Martin Fayulu) dans les machines à voter », dénonce un observateur.

Les machines à voter, décriées par l’opposition qui redoute des fraudes, ralentissent fortement le temps de vote des Congolais. L’analphabétisme et la faible connaissance de ces « tablettes » dans les campagnes congolaises souvent privées d’électricité, rendent les manipulations longues et périlleuses. Dans les bureaux de vote, on conseille aux personnes âgées et aux  (...) Lire la suite sur Afrikarabia.

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