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Billet de blog 4 novembre 2023

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Inviter des forces agresseurs à gérer la sécurité de la RDC

Inviter des forces agresseurs à gérer la sécurité équivaut à une contradiction dans les termes, compromettant l'intégrité et la souveraineté du pays.

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Inviter des pays agresseurs et/ou étrangers à gérer la sécurité nationale équivaut à une contradiction dans les termes, compromettant l'intégrité et la souveraineté du pays. Tenez. Un pays en guerre opte, dans une démarche absurde, pour inviter et sous-traiter sa sécurité à des armées agresseuses déguisées en forces de paix sous l'égide de la CEA. Après quelques mois, le prévisible échec de cette initiative se concrétise. Dans un accès renouvelé d'absurdité, ce même gouvernement cherche à confier la gestion de sa sécurité à de nouvelles forces étrangères de l'organisation régionale SADC, espérant qu'elles affronteront les armées de la CEA précédemment invitées et leurs alliés, bien que les pays de la SADC ne soient pas en conflit avec ceux de la CEA. Pendant ce temps, l'armée nationale respecte des accords de cessez-le-feu conclus par ce gouvernement.
L'engagement de forces supplémentaires de la SADC, en plus de la MONUSCO et de la CEA (sans un mandat clair, d’interposition selon la CEA, mais combattant selon le gouvernement hôte) ou des intérêts en conflit avec les forces précédemment invitées ne fait qu'ajouter à l'instabilité, risquant de transformer le pays en un champ de bataille pour des intérêts étrangers, tout en négligeant le potentiel de l'armée nationale. Cela souligne une détérioration de la rationalité gouvernementale et surtout à la mise en œuvre d’un agenda des pays de la région. La seule logique derrière ces attitudes absurdes du gouvernement du pays serait cohérent lorsqu’on lisait les éléments du puzzle en considérant que Le gouvernement du pays et ses parrains de la région veulent couvrir la main mise de la partie est du pays sous mandat des armées africaines comme étape acceptable par le peuple dont l’opposition aux seules CEA est notoire. Du coup, les "frères" de la sous-région ont intérêt à créer l’illusion d’un mésentente entre eux deux. Enfin, l’avenir ne tarde pas de devenir le présent. Tout se saura un jour.

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