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Billet de blog 7 novembre 2023

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RDC: de la faillite de l'État à une gestion en bon père de famille

La RDC a une gouvernance défaillante, un État en faillite et phagocyté par un leadership insouciant. La paralysie des institutions se manifeste par l'incapacité à fournir des services de base, à garantir la sécurité et à promouvoir le développement durable. Un leadership vertueux et responsable est un fondement sur lequel reconstruire la crédibilité des institutions et de l'État.

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La République Démocratique du Congo (RDC) incarne tristement les conséquences d'une gouvernance défectueuse et d'un État en faillite, phagocyté par un leadership plus enclin à la jouissance qu'au bien-être commun. L'héritage colonial, les régimes autoritaires successifs et les conflits internes ont sapé les institutions et exacerbé la corruption, constituant ainsi des freins au développement socio-économique. La paralysie institutionnelle résultante se traduit par l'incapacité de fournir des services essentiels, d'assurer la sécurité et de promouvoir un développement pérenne.

Le déficit de gouvernance en RDC est accentué par l'exploitation et l'exportation illicites des ressources naturelles, entraînant une privation de revenus vitaux pour l'État et alimentant les conflits armés. Cette exploitation, souvent impliquant des acteurs politiques et sécuritaires de haut rang, rend la gestion des finances publiques opaque et sujette à des détournements massifs de fonds, renforçant ainsi la défiance populaire envers les dirigeants. L'impunité généralisée, même face à des malversations évidentes, n'a jamais conduit à des restitutions financières significatives. Les lois, institutions et mécanismes censés assurer un minimum de transparence ou lutter contre la corruption se sont révélés inefficaces, étant donné que tout le système politique et ses acteurs tirent profit des crimes économiques.

Dans ce contexte de déliquescence étatique et institutionnelle, il est impératif que la RDC s'appuie sur les individus ayant démontré un dévouement exemplaire, une aptitude à traiter autrui comme sa propre famille, et une expérience avérée dans la défense des causes communes. Ces valeurs sont le fondement de la construction des institutions. Inspirées des préceptes judéo-chrétiens et des traditions africaines, les institutions naissent de la volonté de prendre soin des plus démunis et d'agir envers les autres comme nous aimerions qu'ils agissent envers nous. Il est essentiel de revenir à une gouvernance respectueuse des principes de la "gestion en bon père de famille", commençant par un "devoir d'exemplarité" absolu.

Ce devoir d'exemplarité est d'autant plus impératif que sans lui, toute réforme serait perçue comme inauthentique. Les dirigeants doivent incarner les valeurs qu'ils souhaitent promouvoir pour insuffler confiance et légitimité, fondamentales à la stabilité et à l'efficacité des institutions publiques. Par ailleurs, un leadership perçu comme jouisseur, tribaliste, fraudeur ou corrompu ne fait qu'induire en erreur la jeunesse et démoraliser ceux qui sont en première ligne des défis nationaux.

L'exemplarité et la confiance sont les préalables pour que les citoyens comprennent l'importance du service public et l'urgence de respecter les règles qui régissent le fonctionnement des institutions. Il s'ensuit la mise en place d'un cadre légal et réglementaire efficace et équitable, favorisant l'état de droit, la lutte contre la corruption, et une gestion optimale des ressources publiques. La gouvernance doit viser le bien-être des citoyens avec une vision à long terme, écartant les dépenses frivoles au profit des investissements dans l'avenir de la nation.

Le renforcement des institutions démocratiques et la participation active des citoyens sont essentiels pour restaurer la confiance et l'engagement dans le processus politique. La société civile doit jouer un rôle de surveillance et d'évaluation des actions gouvernementales pour assurer la reddition de comptes et améliorer l'efficacité des politiques publiques.

La promotion d'un devoir d'exemplarité et d'une gestion parentale est une nécessité impérieuse pour rompre avec les cycles de mauvaise gouvernance qui perpétuent la fragilité étatique et institutionnelle. Il est donc fondamental de comprendre qu'un leadership vertueux est indispensable à la reconstruction de

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