Imaginons : un gouvernement issu d'une majorité parlementaire autre que la majorité actuelle (ça peut arriver) souhaite passer une loi donnant valeur légale aux mariages célébrés par des prêtres et autre officiers certifiés (comme c'est le cas dans d'autres pays, où on se marie SOIT à l'église, SOIT à l'hôtel de ville, SOIT devant un officiant assermanté). Cela ferait sûrement faire des économies ici ou là.
Une minorité s'y opposerait nécessairement au nom de l'idéologie républicaine et pour défendre la séparation de l'Eglise et de l'Etat, gagnée de haute lutte par le peuple républicain. Cependant, une majorité n'y verrait sans doute aucun inconvénient (voir les économies sus-mentionnées), pourvu que les précautions nécessaires soient prises contre la bigamie etc.
Cette loi serait-elle passée ? Le gouvernement en question devrait-il envisager d'y renoncer si une minorité très active l'exigeait, manifestations à l'appui ?
En d'autres termes, si un gouvernement de droite passait une loi présentant des avantages concrets pour tout un chacun et contrariant des croyances minoritaires, l'hypothétique minorité en question serait-elle en droit d'exiger que le gouvernement démocratiquement élu renonce à son projet ?
Cette réflexion personnelle ne s'appuie sur aucune statistique concernant les opinions et croyances en jeu dans mon hypothèse. Ce projet de loi hypothétique est peut-être impossible dans le cadre de notre constitution actuelle.
Et peut-être même que c'est en fait une majorité de Français qui croit en la séparation de l'Eglise et de l'Etat...
Je m'interroge juste sur le principe.