Un rappel : pour l’instant, pour se retrouver en vente libre, un produit homéopathique n’a pas à se soumettre à la moindre vérification sur son efficacité, au contraire d’un médicament. Tout simplement parce que les lois — et la science — ne le considèrent pas comme un médicament.
Mais ça pourrait changer. Cet automne, l’agence américaine responsable d’homologuer les médicaments — la FDA — et l’agence responsable de réglementer le commerce — la FTC — se sont engagées dans une dernière série d’audiences publiques et d’appels aux commentaires du public. Point de départ de cette réflexion : la FTC a demandé à la FDA de serrer la vis aux produits homéopathiques, au nom des risques pour la santé.
En fait, aux États-Unis, il n’en a pas toujours été ainsi. Ce n’est qu’en 1988 que les lois américaines ont autorisé la vente de produits homéopathiques en pharmacie sans prescription — un changement qui a grandement profité à cette industrie. En France, on va encore plus loin, puisqu'on rembourse le tiers du coût.
D’ordinaire, les homéopathes n’ont rien contre une étiquette qui porterait la mention « n’a pas été testé par X ou Y ». Mais ils s’opposent à des tests, alléguant que leurs produits ont beaucoup moins d’effets secondaires — ce qui est une défense qui a beaucoup de sens, s’il s’avère qu’ils n’ont pas d’effets du tout...
Ce texte a été initialement publié par l'Agence Science-Presse