
Lentement avançant, courbé de tant de maux,
Prudemment hésitant, évitant les étaux,
Des à-coups se gardant, préférant pas-à-pas,
Un homme cheminait vers le son de son glas.
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Nullement affolé, il allait non pressé,
Vers le flou terminal de son "vivre au passé".
Les ans filaient leur temps à ne vouloir cesser,
Irrémédiablement, son linceul de tisser.
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Lucide et clairvoyant, surveillant alentour,
Des autres il prévoyait les instincts de vautour.
Ne désirant pas plus que ne donne Nature,
Il brisait les mirages, au diable la luxure !
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Tout jeune il avait su, les méfaits des abus,
Il entendit des peurs, les refrains éperdus,
Aux excès il mit fin, cruels "au revoir",
Mais sortit lumineux, libre du désespoir.
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Ayant connu dégoût, mépris et fols regrets,
Traversé de l'ennui, les sombres solitudes,
Evité des vilains, viles vicissitudes,
Dévoilé du serein, les mille et un secrets,
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Il découvrit surpris, ébahi, détendu,
D'un terme chaleureux, la douce courtoisie,
Car il avait tracé, dessiné et fendu,
Le sillon valeureux d'une vertu choisie.
Lacanau, le 17 octobre 2021.
Agnès GOUINGUENET.