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Billet de blog 7 janvier 2013

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la police est aussi impuissante à Marseille qu'ailleurs contre la duffusion du cannabis

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Par agnès piernikarch

La police est impuissante aussi bien à Marseille qu'ailleurs. Le trafic de cannabis pourvoie à une consommation de masse. L'aveuglement ou le déni des politiques pose question.

Il s'agit d'un des plus graves problème de santé publique actuel. Il est bien évident que la prohibition n'est pas efficiente. Elle permet aux trafiquants de s'attaquer aux plus jeunes. Tous les collèges de France sont ciblés, du public et du privé. La consommation commence pour 3 élèves sur 30 dès la classe de 5éme. A cet âge, les risques d'addiction et de désocialisation sont massifs. La dépenalisation permettrait de cibler les trafiquants qui vendent aux mineurs en aggravant les peines encourues et encore plus pour les moins de 15 ans.

Si les adultes consomment du cannabis, ils savent mieux gerer leur consommation. Le cannabis est aussi dangereux et/ou bénéfique que le vin lorsqu'il est consommé avec modération. La question de la légalisation avec réglementation (et maintien de l 'interdiction de vente aux mineurs) ne passe pas par la question de la nocivité ou non de la consommation du cannabis.

Quelle raison pousse les politiques à refuser d'aborder cette question?

D. Vaillant a déjà donné des pistes de réponses.

Je ne crois pas à l'argument d'achat de la paix sociale dans les cités. L'expérience montre le contraire. La puissance du trafic imprime aux cités une loi qui n'est pas celle de la République. Les habitants sont pris en otage par une minorité. Ils sont soumis à l'omerta et à la terreur.

Les services publics  et l'école de la République sont pris des cibles dans les cités. Le développement du trafic est l'incitateur d'une organisation sociale maffieuse.

La pieuvre maffieuse a-t-elle déjà tant de ramifications qu'il n'est plus possible de remettre en cause son trafic le plus lucratif?

Comment les politiques peuvent-ils répondre au plus grand défi de santé publique actuel?

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