Serval ou fennec ?
En suivant l’évolution de cette crise pour ce qu’on en sait, on remarquera que pour éradiquer le phénomène islamiste terme utiliser par le Président de la République, il faudra inéluctablement des hommes au sol . le serval devra se faire fennec et ne pas se contenter de tenir villes et villages à moins de réediter les erreurs de L’Indochine. Pour la première fois, les etats africains se portent au secours de l’un des leurs . C’est la manifestation d’une solidarité nouvelle et ce serait sans doute l’occasion de réactiver l’idée d’une force interafricaine. Il ne faut pas oublier que pour ces états c’est un coût important en période de crise
La fermeture des frontières à ma connaissance n’est pas totale car il me semble que le Niger ne l’a pas déclarée. L’apport de combattants africains doit être salué. Il faut cependant savoir que tous n’ont pas eu le baptême du feu et que hormis le Niger, le Tchad et éventuellement la Mauritanie si elle se considère africaine, ils n’ont pas l’expérience de ce genre de terrain. Ils ont une compétence des combats en zones forestière acquise lors des conflits du libéria et de la Sierra-Léone et pour certains de l’Afrique centrale. Par contre, ils ont l’expérience des échelles de commandement, mais encore faut-il que tout ce beau monde s’entende. Du côté européen, on laissze la France seule mais la question d’une défense européenne revient plus que jamais sur le devant de la scène.
Comme dans tout conflit contemporain les critiques s’élèvent. A peine commencé, il faudrait qu’elle soit terminée .Du côté algérien, la presse en fait sa une en oubliant bien volontiers que c’est l’Algérie dans son combat contre le GIA et les GSPC qui a acculé leurs combattants à se réfugier au Nord-Mali. Le gouvernement algérien le sait. Qu’ils les reprennent donc !
Des critiques s’élèveraient aussi au Mali. Assurément l’orgueil malien souffre, mais au lieu de s’adresser aux interventions étrangères, qu’ils commencent à s’interroger sur leurs gouvernants-état failli comme le dit Médiapart_ et leur armée. Il faut s’interroger sur une armée qui a bénéficié depuis plusieurs décennies de coopération militaires les plus diverses et pas seulement françaises avec envoi d’officiers dans les écoles de guerre et qui était plus apte à se débander en laissant le matériel sur le terrain, et à s’occuper des affaires politiques que de faire face aux menaces.. les pays ayant fourni de la coopération militaire devront de leur côté s’interroger sur l’inefficacité de celle-ci et sur son coût puisqu’au final il faut intervenir.
Le Serval devra laisser la place au fennec plus apte au terrain,car il faut souhaiter que les décisions soient prises par des hommes connaisseurs du terrain et ne découlent de décisions élaborées dans les bureaux pour ne pas réediter l’echec somalien. On en lira pas dans une boule de cristal l’avenir de cette crise, mais on peut penser qu’elle marque un tournant tant au niveau africain qu’au niveau européen dans la prise en considération des menaces et des moyens pour y faire face