Tout le monde fut admiratif de ce défilé des chefs d'Etat arpentant le bitume parisien pour soutenir la France. de l'Europe au Moyen orient en passant par l'Afrique, le panorama fut large chacun avec sa protection rapprochée et de se mettre si possible en avant. On glosa beaucoup sur la présence du chef du gouvernement palestinien et de celui d'Israël, du chef de la Hongrie etc. L'Afrique ne manquait pas à l'appel en particulier l'Afrique francophone dont le Mali.
L'ensemble de ces chefs d'Etat sont venus soutenir la France dans sa lutte contre le terrorisme en oubliant que celle çi s'inscrivait à travers ce qui s'était passé dans un combat pour la liberté d'expression ; autrement dit, ne pouvant dissocier les deux en disant je suis Charlie, ils soutenaient cette dernière et c'est bien là que ce fut grandement cocasse . Eh oui encore plus lorsque certains de ces Etats se déclarent République laïque comme le Sénégal. D'ailleurs le chef de l'Etat dès son retour a interdit par tous les moyens Charlie hebdo et libération.!!! Il ne fut pas le seul, mais de la part d'un pays qui se vante d'être la plus ancienne démocratie de l'Arfique de l'Ouest, il y a là de quoi s'interroger. Depuis une vingtaine d'années l'Islam au Sénégal a envahi la sphère de la société civile comme jamais auparavant et le voile se porte bien, ce qui est nouveau .Avec un aveuglement certain- au moins celui des élites , une ostentation de bon aloi, on se rend à la mosquée. La chose privée d'autrefois est devenue de plus en plus publique et autant sinon plus que dans les états ne se réclamant pas de la laîcité et déclarant l'Islam religion d'Etat. La Jordanie et bien d'autres ont aussi interdit les deux journaux.
Ne nous voilons pas les yeux, tous ces chefs d'Etat non européens et européens pour certains sont venus surtout s'assurer d' une éventuelle protection au cas où. Cette attitude augure mal d'une véritable lutte contre ces fous d'Allah avec des états qui d'un côté plient le genou et de l'autre tentent d'être à l'unisson. Cette mascarade devrait sérieusement faire réfléchir. Combien de journalistes courageux vont interpeller leurs chefs d'Etats qui défilent pour soutenir la liberté d'expression mais la baillonnent dès qu'ils sont de retour. Jamais, on aurait pu imaginer une telle contradiction aux yeux de tous. Comment vont-ils s'en arranger dans le futur? Le moment fut historique et peut-être plus qu'on ne le croît!