Quel retour?

 Gbago fait vendre déclare J.A Certes! mais est-ce suffisant?. Ses partisans croient à sa libération et n'hésitent pas à l'annoncer dans leur presse. Les comités de soutien se multiplient, le ps s'agite  selon la bonne vieille pratique d'avoir deux fers au feu comme si rien ne s'était passé. Beaucoup d'avancées ont été faites par le pouvoir en place envers les anciens partisans du Gbagbo qui bien sûr trouvent que ce n'est pas assez. Hormis la RSA dont on ne peut comparer la situation combien de pays ont fait autant d'ouverture envers  d'anciens adversaires ayant mis le pays dans la situation qu'il était avec autant  de dénis de démocratie sans parler du reste? Or la justice n'est pas passée et ses partisans font comme si rien ne s'était produit et tiennent un discours sur la liberté et le jeu démocratique. La situation  est assez irréllé et entretient un climat un peu délétère.   A trop promouvoir le pardon sans avoir soldé les comptes, le pouvoir en place ne risque t'il pas de s'y perdre? Les plaies sont loin d'avoir été cautérisées  et une reprise de la lutte armée n'est pas à écarter car il ne faut pas oublier que les partisans pro-gbagbo  peuvent retomber dans les mêmes erreurs et les mêmes pratiques dans la gestion du clandestin. Ce sont les mêmes hommes. L'élection de 2015 risque bien de voir ressurgir les vieux démons de ce côté. Les autres pays africains suivent la situation avec attention pour différentes raisons mais sont très dubitatifs sur ce retour aussi rapide des pro-gbagbo. Il n'est pas sûr que le citoyen mesure exactement les enjeux et ne soit pas  pris par la magie du verbe ou des discours. Le sentiment du visiteur de la Côte d'Ivoire oscille entre les avancées réelles et on revient de loin! et la crainte d'une fragilisation  due à une réintroduction rapide  des tenants de l'ancien pouvoir dont on sait ce  dont ils sont capables et parce qu'ils donnent l'impression qu'ils n'ont pas tiré les leçons soucieux avant tout de se réinstaller. 2015 démontrera si les  craintes  sont fondées où non, mais l'élection sera une élection à risques multiples.