Le lundi 16 mars 2020, la France abdiqua face à un envahisseur invisible caché en chacun de nous avec de multiples formes. Une épidémie incurable, indomptable et sévère s’empare de nos humeurs, le lundi 16 mars 2020 nos consciences ouvrèrent une porte à l’individualisme. Comme si la fin du monde approcha, comme si notre pays ne mérita pas plus de dignité, comme si nous fûmes que des inconnus. Lorsque que la nature inflige une punition à l’humanité, nous, français, nous nous enfermons dans des cohues consuméristes et des sorties superflues. Alors qu’un Président de la République hagard se présente face à ses citoyens, certains n’admettent plus la vérité, alors que l’exécutif instaure un confinement qui n’en porte pas le nom, d’autres divergent sur les réseaux sociaux en criant à l’occulte création. Certains Français chargés d’une impavidité mal placée dérogent aux règles sanitaires, et mettent en péril la subsistance de nos structures médicales œuvrant pour nous garantir à tous, un système de santé universel.
Ces premiers jours de confinement furent blêmes pour la France, il fut pourtant un dimanche ensoleillé, où les esclaffes enfantines résonnèrent, notre dernier répit républicain à l’heure démocratique, un instant où à l’unisson la France cria une dernière fois son envie de vivre ensemble. Oui Monsieur le Président, nous sommes en guerre, en guerre contre nos maux, car là où la solidarité s’arrête l’individualisme s’enracine, là où le collectif se meurt, la dignité s’échappe.
A.M