De Gaulle déclare le 5 mars 1959
Si nous faisions l’intégration, dans les départements français d’Algérie, si tous les Arabes et les Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s’installer en métropole alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées !
Le 28 juin 1961, le Premier ministre Michel Debré évoque à l’assemblé national la partition de l’Algérie, comme dernier recours, il argumente sur la séparation en s’appuyant sur l’exemple d’autres partitions réussies faisant implicitement référence à Israël.
S’il devait arriver que toutes les voies raisonnables apparussent comme fermées, il faudrait en tirer la leçon. Sur la carte, sont déjà dessinées les portions de territoire où l’emporte la population d’origine européenne. Faute de la coopération et de l’association, la sécurité, non seulement de cette population, mais aussi de celle de la population musulmane résolue à demeurer à nos côtés, ne serait alors assurée que par la séparation et une organisation autonome, le reste des habitants vivant désormais sans que la France ait à y pourvoir.
Une telle séparation ne serait point du tout un phénomène nouveau dans le monde et notre siècle en donne maints exemples. Il est même arrivé que ce soit au bénéfice de populations de religion musulmane et afin d’éviter qu’elles ne soient livrées à d’autres en qui elles ne pouvaient se confier, que des divisions géographiques ont été pratiquées et ont réussi.
Le risque de sécession et de partage n’est pas notre fait. Si tous ceux qui parlent de l’Algérie avaient les mêmes soucis de son avenir que nous-mêmes, et comprenez que rien ne s’édifie sans la fraternité, alors l’affaire serait gagnée pour le plus grand bien de tous.
En août 1961, le député UNR, Alain Peyrefitte, émet à son tour la proposition d’une partition de l’Algérie. Le président Charles de Gaulle le reçoit à l’Élysée et lui commande un rapport sur sa proposition. Le 19 novembre 1961, Peyrefitte énumère quatre points.
1/ On regroupe entre Alger et Oran tous les Français de souche, avec tous les musulmans qui se sont engagés à nos côtés et veulent rester avec nous.
2/ On transfère dans le reste de l’Algérie tous les musulmans qui préfèrent vivre dans une Algérie dirigée par le FLN.
3/ On garde un libre accès au Sahara, qui doit devenir un territoire autonome par rapport aux deux premiers.
4/ Tout le reste est négociable. On pourra partager Alger, comme Berlin ou Jérusalem : la Casbah d’un côté, Bâb El-Oued de l’autre, une ligne de démarcation au milieu. »
Ce à quoi le président de Gaulle lui répond révélant ainsi une partie du contenu de son entretien avec le Premier ministre d’Israël le 5 juin 1961.
« En somme, vous voulez faire un Israël français. C’est ce à quoi voulait me pousser Ben Gourion, quand il est venu me voir, mais il m’avait bien averti : “Ça ne marchera que si vous envoyez en masse d’autres colons français, s’ils s’installent définitivement, et s’ils s’engagent comme soldats pour combattre.
En conclusion c’est bien ce qu’a fait Israël a fait en Palestine.
Kl