Ce lundi matin les choses sont claires : la Chancellerie et la Droite française ont décidé de faire bondir le pays d'au moins cinquante ans en arrière. Ceci pourrait n'être qu'un début, puisque les réactions prévisibles des syndicats feront très certainement l'objet de contre-attaques au niveau de la com d'abord, et des résolutions ensuite. Comme je ne suis ni le Messie ni l'Antéchrist, je me contenterai de dire deux choses seulement :
1- Si l'article 16 de la Constitution n'est pas utilisé d'ici deux mois pour bloquer le processus électif, alors la Droite française sera en très grand danger de tout perdre.
2- Dans ce cas, la Gauche sera très fautive et bien indolente si elle laisse seulement 5% à la Droite, toutes tendances confondues. Le boulevard est immense. Reste à convaincre les abstentionistes de sauver le pays en faisant ce qu'ils ne font jamais, qui est de virer une équipe de salopards avec un petit bout de papier. Car, on peut penser ce que l'on veut du capitaine François Hollande (il n'est par exemple pas du tout ma tasse de thé), le voudrait-il qu'il ne pourra jamais être aussi nuisible, pourri et venimeux que Nicolas Merkozy ; or, il ne le veut pas. Et l'on pourra toujours chercher à faire toutes les contorsions qu'on trouvera dans les bons livres, aucun yogi politique ne réussira à convaincre qui que ce soit, à part quelques trolls affirmés et l'ami Plantu le cracheur, que Mélenchon et le Pen sont les Charybde et Scylla de la république, deux bouches avides engloutissant tout dans le même estomac.