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Billet de blog 1 janvier 2021

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POLITIK FRICTION en Bandes Décimées

Les partis de l’Ordre, de gauche, de droite ou « au-dessus de la mêlée » sont en désordre de bataille pour les élections territoriales et pestilentielles. Monsieur Faure sponsorise déjà la discrète Madame Hidalgo. Le candidat déclaré de l’Insoumission sera possiblement un candidat de 1er tour. La droite conventionnelle semble vouée aux Primaires

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Nous allons donc causer de ce qui se passe en-dessous de la mêlée sociale et démocratique, nous allons parler de celles et ceux qui font la Une.

Nous pourrions évoquer les liaisons dangereuses de l’Elysée avec Madame Marion Maréchal.

Il serait plus édifiant de revenir sur le dénommé Bruno Roger-Petit qui a quémandé ce rancard avec la petite-fille de Monsieur Jean-Marie Le Pen.

Ce Bruno pouvait faire montre de perspicacité dans les mois précédents l’élection présidentielle :

« Macron est de ces nénuphars politiques qui émergent de temps à autre, portés par l'air du temps et les médias en mal de nouveaux personnages de roman, mais qui faute de racines, finissent par périr d'eux-mêmes ». [1]                                                                       

Il est des propos plus prosaïques.

« Nous avons démontré notre capacité à conquérir le pouvoir » prévient Monsieur Yannick Jadot[2]. Le tout n’est pas de le conquérir mais de le garder. N’est-il pas ?

On l’a vu, on peut être pour la nature et défendre la police frappadingue, c’est le cas de cet EE-Élevé.[3]

Le blème avec Jadot ne vient pas de ce qu’il n’est pas taillé dans la pierre de Jade mais en qu’il contrarie les plans verts de Mélenchon qui font pourtant recette à Grenoble, fort peu pour la nature, beaucoup contre les services publics et assez pour les Benêteries.

Alors le gros Benêt du 9ème arrondissement revient à ses fondamentaux : Union du peuple. Comme disait Doriot jusqu’en 40 et Thorez jusqu’en 39.

 Nous inclinons à croire que, passé le 1er tour présidentiel, Monsieur Mélenchon se rabattra sur un vote alambiqué pour Madame Hidalgo, le cas échéant. Il pourra alors caresser l’espoir de redeviendre ministre de l’Enseignement pro. Ou secrétaire d’État à la Pénibilité.

C’est  encore sans compter Monsieur Benoît Hamon qui se met à écrire un livre, le Plaidoyer pour le Revenu universel[4], un cadeau à offrir pour les étrennes à tous vos amis que vous n’aimez pas. Avec 1% des voix, on peut provoquer des « séismes »[5] sans le faire exprès. Ce Hamon n’a que l’air d’un Gaston Lagaffe ou d’un bon camarade de classe au collège. Nous vous épargnons volontiers sa Bio en partie Vallseuse.

Le dit « revenu universel » est l’idéal de la franc-macronerie (de type Grande Toge de France.)

Ce n’est rien d’autre qu’un RSA universel appelé à se substituer aux APL, à l’AAH, au minimum vieillesse selon le principe de la retraite par points : bonus et malus individualisés. Evidemment, Benoît Hamon phosphore sur « La fin du travail »

Ce grand penseur croît-il que pourrait se produire une sorte d’extinction progressive et quasi –naturelle du travail humain dans la société capitaliste, un capitalisme que les siens et lui-même ont défini préalablement comme un « horizon indépassable » ?[6]

En attendant la fin des fins, jetons un coup d’œil sur le fin du fin distillé par le Sieur Didier Lallement, préfet parvenu et prévenu.

Perfectionniste dans son genre, ce Préfet paponiste a donc lu les Ecrits militaires de Trotsky.

Lallement cite donc un passage écrit en avril 1918 c’est-à-dire avant la Guerre civile et la Paix de Brest-Litovsk quand bolcheviks et socialistes-révolutionnaires de gauche militaient pour la défense des républiques soviétiques contre les interventions combinées des armées françaises, anglaises et allemandes, sans omettre la Légion tchécoslovaque.

Nous serions même tentés de mettre en musique une parodie wagnérienne de la trajectoire infâme de ce Didier Sallement  que d’une nous intitulerions Farci-poil.

Vers minuit 10 en ce tout début d’année prochaine, on se farcit quand même l’allocution du Macron[7].

Ça s’écoute comme un conte de Grimm standardisé par Walt Disney mais, comme disait le génial Marcel Gotlib dans ses Dingodossiers[8], « le Grimm ne paie pas ! »

En cours d’écoute, on réalise que le chef de l’État ne cesse de se justifier et, dans bien des cas de figure : « se justifier, c’est s’accuser ».

Tout bien à vous toutes, à vous tous, à tous les vôtres.

Tout bien à nous tous, tous ensemble.

Merci de nous survoler, de de nous lire, de nous partager, de nous critiquer

À  suivre, comme toujours…

Alain et Daniel, le 1er janvier à 12h40

[1] Bruno Roger-Petit — Wikipédia (wikipedia.org)

[2] Yannick Jadot : « Nous avons démontré notre capacité à conquérir le pouvoir » (nouvelobs.com)  29 déc. 20 14h00

[3] Jadot dénonce des scènes "insupportables" de "lynchage de policiers" \ https://actu.orange.fr/politique/jadot-denonce-des-scenes-insupportables-de-lynchage-de-policiers-CNT000001vfzek/photos/un-policier-antiemeute-a-terre-pendant-une-manifestation-contre-le-projet-de-loi-securite-globale-le-28-novembre-2020-a-paris-44413c8226126c2033133dfc77b97c70.html

[4] Benoît Hamon : « Il faut une pensée de justice sociale » (nouvelobs.com)

[5] Allusion au « séisme » du 21 avril 2002 qui plaça Monsieur Le Pen au second tour face à Chirac. La candidate Christiane Taubira fut mise au banc des accusés de la débâcle de Jospin…dont les chefs de sa campagne ne voulaient pas croire (hormis Delanoë) que Le Pen pourrait être au second tour.

[6] Si notre mémoire est bonne, cette histoire d’horizon indépassable a été inventée par Jospin, il y’‘a 25 ans. Il n’en reste pas moins vrai que pour être « dépassé », le capitalisme devra d’abord  être renversé. A débattre.

[7] Vœux 2021 aux Français. - YouTube

[8] Les Dingodossiers de Gotlib sur un scénario de René Goscinny paraissaient chaque semaine dans l’hebdomadaire Pilote (de 1963 à 1968), préfigurant l’impayable Rubrique-à-Brac.

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