Tout d’abord Coucou à tous ceux qui nous suivent, nous survolent, de temps à autre et à tous leurs proches, au féminin comme au masculin
En exergue
Le mouvement représente plutôt une spirale, laquelle, comme celle des planètes, doit atteindre sa fin en entrant en collision avec le centre[1].
En intro
L’épidémie pèsera « au moins jusqu’au printemps » a dit le Président de la République.
À aucun moment, l’Elysée ne dit qu’il va mettre tous les moyens médicaux nécessaires pour enrayer le fléau.
Et, si au printemps, l’épidémie pèse toujours ? Et les régionales ? Macron veut que ces élections-là se tiennent après la Présidentielle. Discussion.
Certes, il y a le vaccin. Quoique l’on en pense, un vaccin n’enraye pas une épidémie, il peut la prévenir, dans l’absolu.
Nous sommes pour un vaccin universel contre les grippes de tout acabit, une bonne fois.
Ce ne pourrait qu’être qu’un vaccin sûr, totalement soustrait aux lois du marché et remboursé par la Sécurité sociale, encadré par la médecine scolaire et la médecine du travail. Or, ce n’est pas de cela dont il est question.
En l’État, nous risquons fort d’être des cobayes.
A nos yeux, expérimentation et empirisme volontariste sont deux catégories appelées à s’affronter. Ce volontarisme, en l’espèce, est purement politicien.
Ce scientisme au service d’une Territorialisation pétainiste
Plus encore, ce scientisme-là vise la refonte totale des institutions et, en l’occurrence, un changement de régime.
Même de Gaulle était opposé à un système électoral où les élections locales suivraient l’élection du Chef de l’État.
C’est le président Pompidou qui, le premier, a eu « l’idée » du quinquennat.
Macron veut à sa façon « dépasser » la 5ème République en tirant profit de l’Epidémie pour remplacer les Législatives par des « Territoriales ».
Macron, à l’instar de de Gaulle, veut une chambre unique balayant le Sénat et l’Assemblée, dont une partie des membres ne seraient pas élus au suffrage universel mais désignés par les syndicats de salariés, le Medef et les représentants des PME et TPE.
Voilà pour la stratégie.
Un bien mauvais maître chanteur
La tactique, quant à elle, consiste à opérer ce coup de force à la faveur de l’Epidémie. Ce n’est pas gagné car la Droite sénatoriale risque de se mettre en travers de cette manœuvre macronique.
Cette tactique a déjà fait pschitt en mai-juin dernier. Les media en avaient causé. Macron avait fait du chantage.
Rappelons ce qu’en disait le chroniqueur Olivier Bost sur RTL, le 16 juin :
« Emmanuel Macron veut repousser les élections régionales prévues au printemps prochain après l’élection présidentielle, après 2022.
Début mai, j’avais relayé dans cet édito cette curieuse idée […]
Mais hier, lundi 15 juin, ils l’ont appris par le président lui-même, à l’Élysée. Leur représentant Renaud Muselier, président de l’Association des régions de France, s’est vu proposer ce qui représente aux yeux de certains un chantage.
"'Je vous aide financièrement ', a dit Emmanuel Macron,
« si vous m’aidez à reporter les régionales après la présidentielle car j’ai des opposants politiques parmi vous' ». Devant la bourde d’avoir tout raconté à ses collègues, Renaud Muselier s’est rétracté dans la soirée. L’Élysée dément aussi les propos. Mais l’idée est bien là. […]
Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France dénonce effectivement une manœuvre. "La semaine dernière a couru la rumeur d’une démission d’Emmanuel Macron pour avancer l’élection présidentielle", relève-t-il. Cette semaine nous parlons de repousser les régionales. Il faut respecter le peuple", disent-ils tous en cœur. » [2]
La régionalisation-provincialisation est une très mauvaise chose du strict point de vue de la République mais, à ce stade, elle demeure hybride : le but n’était pas de susciter des fiefs pour satrapes de province mais bien de la sceller dans le marbre de l’Association Capital-Travail[3].
La régionalisation qui sévit en France n’est pas non plus comparable avec les « länder » (pays) de Républiques fédérales telle l’Allemagne formée à partir de la Prusse et de la Bavière.
Reste le projet de l’UE : donner corps à une Europe des régions opposée au principe des Etats Unis d’Europe, d’une Europe des travailleurs et des peuples.
Il se trouve plus simplement que l’Europe des Trusts est en cours d’explosion.
À propos du « Règne du Droit »
Face au despotisme macronneux désastreux, il est tentant, du coup, de défendre le principe de l’État de Droit.
Ce principe d’État de droit a été, si nos mémoires sont bonnes par le président Mitterrand au cours des années 1980.
Dans la pratique, c’était le lancement des camps de rétention, via le ministre Deferre, après régularisation de 150 000 habitants sans-papiers. Pardon, Centres de Rétention Administrative. Cela signifiait que les prisons clandestines du pouvoir, comme à Arenc (zone portuaire de Marseille), entraient dans le cadre de l’État de Droit, moyennant quelques aménagements et velléités de sanctionner les mauvais traitements infligés aux Détenus, la Rétention n’étant qu’une forme administrative de Détention qui ne veut pas dire son nom.
L’idée que les « années Mitterrand » ont donnée de l’Etat de Droit, dans les discours, est dévoyée car cette notion de la première moitié du 19ème siècle n’est pas adaptée à l’époque qui s’est ouverte à partir de 1890 et qui a débouché sur la guerre en 1914/1919. Epoque où le capitalisme de libre concurrence a cédé la place au capitalisme monopolistique.
Le philosophe Hegel a apporté sa pierre à ce principe d’État de Droit dont il n’était cependant pas le père. A ce propos, Jean-François Kervegan[4] dira en 1987 :
« La notion d'état de droit (Rechtsstaat,) devient à partir du 19e siècle une catégorie centrale du droit public allemand, dont elle exprime l'orientation libérale.
La politique hégélienne, contrairement à ce qui lui fut souvent reproché, ne récuse pas cette notion. Mais elle procède, au moment même où la doctrine de l'état de droit est formulée, à un retravail spéculatif de sa problématique, en établissant que sa véritable signification n'est pas tant politique que sociale.
La conception hégélienne de la loi comme expression réfléchie de l'autorégulation du monde social tend aussi bien à affirmer la nécessité d'un règne du droit qu'à confirmer la vocation spécifique à l'universel que le libéralisme dénie à l'état. » [5]
Nous n’allons pas décoder cette approche d’un ancien normalien, docteur d’État en philo, et spécialiste de l’ « hégélianisme ». [6]
Mais, de but en blanc, le « Règne du droit » que professait ce Hegel n’est pas notre tasse de Saké.
Face à la Terreur grise, pour l’avènement de la Liberté- Egalité - Fraternité
Nous vivons sous le règne de la necessité et nous voulons aller vers l’avènement de la liberté, par la compréhension de nos besoins, de leur évolution dans l’espace et dans le temps, sur l’instant comme dans un futur meilleur.
Nous aspirons à un futur digne de ce nom aux antipodes de cette putréfaction sans fin, infernale et tellement stupide des États « dirigeants ».
Notre futur a déjà commencé, peut-être en 2016, dans l’action collective pour le retrait total de la loi El Khomri et contre les violences policières du pouvoir.
Ces derniers mois, dans la foulée du mouvement en Gilet Jaune, la révolte contre la Terreur grise du pouvoir s’est affermie, elle est devenue une position de départ pour un nouveau régime de Liberté-Egalité – Fraternité authentique. Cette position recoupe celle qu’affirme le groupe Facebook « Tous ensemble pour gagner » que nous appuyons :
À propos
-Gagner contre ce système qui nous appauvrit, qui nous bâillonne, qui nous emprisonne, qui nous tue !
-Gagner le droit de vivre dignement à chaque moment de notre vie, quand on naît, quand on étudie, quand on travaille, quand on est à la retraite, quand on est malade etc.
- Gagner pour une société plus juste, plus respectueuse de notre Terre
- Gagner pour la paix
Tous ensemble, unis, solidaires c'est possible [7]
De la manipulation de la peur
Le pouvoir sanofiste, covidiste, darmaniste tente encore de « manipuler la peur » :
…Et le philosophe-historien Raoul Vaneigem nous adresse ce message, pour la nouvelle année :
"Contre la manipulation de la peur
La crainte suscitée par l'apparition du virus, à la fois insolite et prévisible, a été délibérément amplifiée par le pouvoir à des fins désormais évidentes :
- a) tenter de dissimuler l'état désastreux des structures sanitaires, devenues des entreprises à but lucratif.
- b) obtenir à l'échelle planétaire un confinement des populations qu'aucun régime totalitaire n'avait réussi à imposer.
- c) stimuler le développement du marché sécuritaire. En alimentant le fonds de commerce du populisme fascisant (racisme, sexisme, peur de l'autre), il profite aussi à une gauche trop heureuse d'avoir à combattre sur le front des idéologies plutôt que sur le front social où elle s'est discréditée.
- d) la terreur où chacun se calfeutre joue en faveur du principal souci des gouvernants : durer le plus longtemps possible, même en pourrissant sur pieds» [8]
La Terreur grise a ses fondements économiques. Là encore, la FR (French Republic) morfle grave. Même si les phénomènes politiques ont leur vie propre, la politique, pensait Lénine est « le concentré de l’économie ».
Washington- Pékin - Paris
Précisément, La France en est au stade de « La faillite, nous voilà ».
Le surendettement du pays fait que la Dette publique est supérieure au Produit interieur brut.
Quant à la relance castexienne, elle se brise sur les accords UE- Chine.
Ainsi les exportations « made in China » reprennent leur envol.
En conséquence, les USA surtaxent de plus belle les produits « made in France » et ceusses qui « croivent » en la mansuétude de monsieur Biden se préparent des nuits blanches, surtout les pinardiers.
Du coup, on se demande comment on va écluser les excédents viticoles sur place si les rades restent fermés. Voilà qui est alambiqué.
Nous reviendrons vendredi, sans doute pour un nouveau SPECIAL POLICE
Contenu
Ce scientisme au service d’une Territorialisation pétainiste. 1
Un bien mauvais maître chanteur 2
À propos du « Règne du Droit ». 3
Face à la Terreur grise, pour l’avènement de la Liberté- Egalité - Fraternité. 3
De la manipulation de la peur 4
[1] Socialisme utopique et socialisme scientifique (marxists.org) \ 1880\ Par « mouvement », F. Engels entend le mouvement des contradictions et la dynamique du Capitalisme \ Fac-similé de cette brochure parue aux Editions sociales.
[2] Emmanuel Macron veut repousser les élections régionales (rtl.fr)
[3] L’Association Capital-Travail a d’abord été une formule usitée par le Colonel de la Rocque, chef des tristement célèbres « Croix de feu ». Ensuite, le général de Gaulle l’a reprise à son compte.
[4] Jean-François Kervégan — Wikipédia (wikipedia.org)
[5] HEGEL ET L'ÉTAT DE DROIT on JSTOR
[6]Jean-François Kervegan est, entre autres, l’auteur de Hegel et l’hégélianisme, PUF, coll. « Que sais-je ?\ 2005
[7] Tous Ensemble pour GAGNER | Facebook
[8] Extrait du blog mediapart de Vingtras \ L'épiphanie du prolétariat masqué | Le Club de Mediapart
\historien, auteur-réalisateur de films \ pseudo de Jean A. Chérasse (JAC), ENS St Cloud, agrégé d'Histoire - ancien élève de l'IDHEC - voir son CV et sa filmographie sur le site Wikipedia ou le Who's Who / vient d'écrire un essai sur la Commune de Paris de 1871, intitulé "Les 72 immortelles", paru en deux volumes : "la fraternité sans rivages" et "l'ébauche d'un ordre libertaire" (aux éditions du Croquant.) \ Jean Chérasse — Wikipédia (wikipedia.org)[8]