Les essais qui suivent représentent quatre ans de brouillonnements, de tâtonnements, de sarcasmes, de partis pris, de dégoût, de peur et de soif. J’ai commencé à travailler pour ces notes successives chronologiques en 2016, lorsque j’ai pris volontairement ma retraite. J’y songeais depuis 2014 lorsque j’ai lu une première fois la Trilogie Berlinoise du romancier écossais Philip Kerr qui nous a quittés pendant l’hiver 2018, à 62 ans.
Si j’avais tenté de griffonner un ouvrage d’historien, je dirais qu’il en manque des bouts…et des connaissances générales, surtout. J’ai pour seul « bagage » sérieux, les idées que je tiens pour juste, c’est-à-dire « mon » marxisme sauvage. C’est un fil ténu. Eh bien, si ces idées-force pouvaient passer par le chas d’une aiguille, je tenterais le coup.
Que font donc ceux qui écrivent sur le 20ème siècle ? Ils font passer leur point de vue, leur « Weltanschauung » (vision du monde, de la vie) d’une manière ou d’une autre. Certains d’entre eux emmanchent leurs idées à la presse hydraulique tarée à 20 tonnes.
N’attendez donc pas ici un point de vue juste sur les spirales de la guerre au vingtième siècle, ni détachement souverain, ni empathie ampoulée.
Juste un point de vue avec de la révolte et un besoin de comprendre. Le tout ponctué de sarcasmes de cheminot railleur.
Ceci est donc un cahier de brouillon, un cahier d’essai comme nous en avions à l’école primaire.
Lundi 05 octobre 2020.