Au bout de cette logique, c’est la négation de tous les individus et de chacun d’entre eux, livrés à l’arbitraire, soumis à un intérêt général très particulier. L’homme n’est plus alors qu’un loup pour l’homme, édenté de préférence, pour ne pas mordre la main qui le nourrit ou pas, sur la paillasse des dits « droits individuels ».
Faisant litière des droits collectifs, seuls propices à un premier épanouissement personnel, les gouvernements d’hier ont accouché de Macron-Pénicaud, de Macron-Philippe, de Macron- Castaner et de cette cour des miracles qu’est la députaille LaRem.
Le débat parlementaire sur la proposition de loi partant à 12 jours, les congés payés en cas de décès d’un enfant a tourné à la querelle byzantine. Cette proposition de loi émanait du député de droite Bricourt (UDI)
En voici quelques extraits[1] :
François Ruffin (LFI°: « prenons aussi des RTT à la suite (…je ne vois pas pourquoi l’un remplacerait l’autres » « la proposition de monsieur Bricourt, elle a ses limites, les artisans, les commerçants ne sont pas à l’intérieur, ça se limite à 18 ans (…) N’empêche que c’est déjà ça, c’est déjà une avancée et, franchement,(…) je pensais que sur ce dossier-là, on marcherait main dans la main » (3’18’’) « Elle [Pénicaud] nous dit, « ça aurait dû être à l’État de prendre ça en charge mais pourquoi elle l’a pas proposé ? » (…) Madame la ministre, est-ce que vous pouvez prendre, du coup, l’engagement d’allonger de 5 à 12 jours avec le solidarité nationale si vous dites que c’est trop cher pour les entreprises et de la faire inscrire dans la loi et que, du coup, ce soit l’État qui le prenne en charge dans la solidarité nationale (8’35’’)
Jean-Christophe Lagarde : « Nous pensons que c’est de la solidarité non pas individuelle mais collective, vous souhaitez que ce soit la solidarité individuelle » (10’ 11’’)
François Ruffin : « qu’on n’entende rien comme contre-proposition du gouvernement (12’26’’), ça me stupéfait »
Nous ne prendrons pas la peine de citer l’éleveuse de yaourts Pénicaud qui plaide pour la plus vile charité possible : « Aux collègues de travail de donner des jours de RTT ». Depuis que Pierre a été déshabillé pour habiller Paul, nous n’avions entendu pareille billevesée. Et, c’est un député démocrate-chrétien, JC Lagarde, qui tente d’opposer la certitude du droit à l’arbitraire de la charité puis à la suite du raffiné Ruffin en quête de consensus, rétropédale.
On en oublie l’essentiel, il s’agit des CONGÉS PAYÉS et non d’autre chose, lesquels doivent être gravés dans la loi, afin qu’aucun accord de branche ne puisse les raboter. Or, ce pouvoir n’a d’autres fins que la chasse aux droits collectifs et à toute législation sociale.
Sans remonter à 1936, rappelons le passage à 4 semaines de congés payés :
« Les gouvernements de Charles de Gaulle et Georges Pompidou rechignent à présenter un projet de loi, qui est voté à l'unanimité par l'assemblée 2 mai 1968. Cependant, à la suite des événements de « Mai 68 », la promulgation n'a lieu que le 17 mai 1969. »[2]
Au regard de ceci, MACRON-PENICAUD sont inhumains parce qu’ils cherchent à liquider le Droit du travail. « Ce n’est pas aux entreprises de payer » chantent les gouverneurs de la France. Or, les congés payés- au compte desquels les congés pour deuil, sont une partie du salaire, ils concourent à la reconstitution de la force de travail manuelle et intellectuelle. En la circonstance, comme en d’autres, Ruffin n’a fait que ratiociner, ruffiner, et brouiller les pistes, hélas. Ne parlons même pas de Dupont- feignant. C’est pas à l’Elysée, ni à l’Assemblée qu’on obtiendra satisfaction.
Il est nécessaire de réduire en poussière ceux qui veulent nous réduire en une poussière d’individus sans droits fixes. MACRON et sa POLITIQUE peuvent être destitués, par tous les moyens nécessaires. C’est ce à quoi s’emploient tous ceux, toutes celles qui vivent et qui luttent. Vive les revendications vitales qui nous unissent/
[1] « Deuil d’un enfant, l’inhumanité en marche » https://youtu.be/JqtJS1fgQO8
[2] https://fr.wikipedia.org/wiki/Cong%C3%A9s_pay%C3%A9s