Sommaire :
LA POLICE D’ÉTAT EN ÉTAT DE DÉMENCE MACRONESQUE. 1
Police d’hier et d’aujourd’hui 1
- La Préfecture de Police, œuvre bonapartiste du Premier Consul - 2
Les amorces démocratiques de la 3ème République avant 1914. 2
- Communes et polices municipales- 2
-Vers l’Étatisation des polices- 3
POLICE-MYTHON EN CHARGES, UN 12 DÉCEMBRE À PARIS. 3
Sale temps pour la Police, avions nous titré il y’a quelques mois.
Déjà dépassé !
Sous l’empire de Mac- Macron, tout empire toujours.
Une partie non négligeable des policiers sont devenus des Miliciens qui croient combattre une Cinquième colonne formée d’ennemis intérieurs.
Ceux-là, femmes et hommes en uniforme ou en civil croient que le pays est entré dans une guerre civile froide. Ils ne font qu’appliquer la procédure illégale des directives de l’Elysée.
Un seul choix : MACRON, OUT NOW !
«Nous avons devant nous un virus qui persiste, (...) nous aurons plus de faillites en 2021 qu'en 2020 (...), nous avons une transition sur l'emploi qui va se solder par des destructions d'emplois pendant un certain temps et qui vont être difficiles à amortir, et puis nous avons des incertitudes politiques»[1]. Ainsi cause monsieur Le Maire, ministre des Sous, ce 07 janvier de cette nouvelle année.
Ça, c’est pour l’air du temps, irrespirable pour tout le monde. Nous, nous aspirons le temps de l’air, par anticipation au moins.
Ainsi est planté à nouveau le décor des actions policières de l’État.
Mais avant de revenir au présent, un rappel historique nous parait nécessaire pour mieux cerner ce qui se passe actuellement :
Police d’hier et d’aujourd’hui
La Police nationale est née le 23 avril 1941. Même le nom n’a pas été modifié à la Libération. Ce corps essentiellement répressif a fait ses premiers pas sous le sceau de l’infamie. Pour sûr, ce corps ne surgit pas du néant. En 1853, s’est formée la sûreté générale, dans les débuts du second empire.
- La Préfecture de Police, œuvre bonapartiste du Premier Consul -
« Il (le corps de La Sûreté générale est rattaché à deux reprises à la Préfecture de police, de novembre 1859 à septembre 1870, puis […] février 1874.
En février 1876, le contrôle exercé par la préfecture de police sur la direction de la Sûreté générale cesse définitivement.
[…]
Les amorces démocratiques de la 3ème République avant 1914
Ainsi, La Sûreté générale est déclassée par deux fois en sous-direction de novembre 1881 à février 1882, puis en décembre 1899.
En mars 1903, « une direction de la Sûreté générale autonome est définitivement rétablie au ministère de l'Intérieur. »
Créée par un décret-loi du 28 avril 1934 complété par un décret du 1er mars 1934, la direction générale de la Sûreté nationale remplace l'ancienne direction de la Sûreté générale […] »[2]
Ce dispositif cohabite alors avec les polices municipales
- Communes et polices municipales-
« Les polices municipales remontent à l'Ancien Régime, puisqu'elles étaient l'une des manifestations de la souveraineté des communes libres du Moyen Âge. […]
La Révolution française rejette cette notion, et crée les polices municipales modernes, puisque la loi du 14 décembre 1789 prévoit que les maires ont la responsabilité des pouvoirs de police et doivent exercer cette mission à l’aide de la garde nationale, composée de citoyens, et précise que les corps municipaux sont chargés de « faire jouir les habitants des avantages d’une bonne police, notamment de la propreté, de la salubrité, de la sûreté dans les rues, lieux et édifices publics »
Le Directoire puis Napoléon Bonaparte réorganisent la police pour la mettre à la disposition du pouvoir central, avec la création du Ministère de la Police, tout en maintenant juridiquement l'existence des polices municipales.
Bonaparte, premier Consul […] crée en 1800 la Préfecture de police de Paris, héritière de la Lieutenance générale pour la ville de Paris.
La loi du 5 avril 1884, considérée comme la première loi organisant une structure démocratique des communes françaises, gérée par un maire élu par le conseil municipal, sous la tutelle préfectorale, définit également le champ d’action de la police municipale, et prévoit l'existence de commissariats de police municipale, dirigés par des commissaires nommés par le gouvernement.
Le maire nomme par contre les agents et inspecteurs de police qui ont donc le statut d’agents communaux.
-Vers l’Étatisation des polices-
Durant l'Entre-deux-guerres, des maires de grandes villes, comme Nice, Strasbourg, Metz et Toulouse, demandent et obtiennent l'étatisation de leur police.
L'article 18 de l'acte dit loi du 23 avril 1941 portant organisation générale des services de police en France du Gouvernement de Vichy étatise d'autorité les polices municipales des communes de plus de 10 000 habitants, et qualifie de gardien de la paix les anciens policiers municipaux désormais recrutés par l'État.
Ce texte n'est pas abrogé par l'Ordonnance du 9 août 1944 relative au rétablissement de la légalité républicaine sur le territoire continental.[3]
A ce moment-là 90% des policiers étaient des agents municipaux. Toute ville de plus de 10 000 habitants était dotée d’un service de police national
Nota bene : Le documentaire diffusé en 2018 -La police de Vichy - de David Korn-Brzoza[4] - donne un aperçu saisissant de la place centrale de l’appareil policier de l’État de 1940 à 1945.
Mais le véritable travail de recherches sur la Police de Vichy a été d’abord l’œuvre opiniâtre, décapante, chercheuse et incisive du regretté Maurice Rajsfus, enfant rescapé de la Rafle du Vel d’Hiv.
POLICE-MYTHON EN CHARGES, UN 12 DÉCEMBRE À PARIS
Dans la structure de la Police nationale, quels changements ont-ils été apportés ?
Les Groupes mobiles de réserve ont été transformés en Compagnies républicaines de sécurité. Depuis Pétain-Bousquet, les agents sont « gardiens de la paix » ; la Préfecture de police de Paname est toujours là.
En l’occurrence, la manifestation du 12 décembre dernier nous a donné une application saisissante et ubuesque de l’application de la doctrine policière de la Pref de police paponiste de Paris.
Nombreux sont les Mediapartistes qui ont visionné la vidéo de Mediapart sur cette manifestation particulière au cours de laquelle les media-télé BFM et autres ont accompagné heures par heures l’intox du pouvoir.
Reprenons le fil télégraphique de ce court métrage de 09 minutes[5] :-
Tous les accès à la Place du Chatelet dans le centre de Paris ont été verrouillés par des cordons de sécurité (02 :03) -
Les agents procèdent systématiquement au contrôle des sacs et à des palpations (02 :15) -
Caméras de la Préfecture et deux drones déployés (02 : 37) -On dénombre 3000 Forces de l’ordre pour environ 5000 manifestants (02 : 46) -Les policiers encadrent la manif sur chaque côté de la chaussée (03 : 05)-
C’est à 15h13 que la police intervient pour la première fois (03 : 16)-
32 charges répertoriées (05 : 29)-
Et comme nous le relevions dans notre Pdj du 24 décembre dernier :
« Le 12 décembre dernier, jour de la seconde marche des libertés, une responsable syndicaliste CGT nous relatait dans le groupe de discussion Correspondances ouvrières libres : « …la Bac a pourri la manif à Lyon en interrompant la marche toutes les 15 Minutes par des tirs de lacrymos ».[6]
Chaque jour de plus avec Macron-Darmanin- Le Maire et le mauvais rebouteux Salomonéosé – est un jour de trop…
À DÉ-GA-GER !
[1] Économie : le plus dur est «devant nous», prévient Bruno Le Maire (lefigaro.fr)
[2] https://fr.wikipedia.org/wiki/Direction_de_la_S%C3%BBret%C3%A9_g%C3%A9n%C3%A9rale
[3] https://fr.wikipedia.org/wiki/Police_municipale_(France)
[4] La police de Vichy - documentaire (Histoire 2nde guerre mondiale) de David Korn-Brzoza \ (2017) \ https://youtu.be/tWsA2pyuM8Q
[5] https://youtu.be/LgG0cEaUAAw \ Comment la police a saboté la manifestation du 12 décembre 2020.\ Enquête vidéo.
[6] https://blogs.mediapart.fr/alain-batan/blog/241220/que-la-fete-commence-sans-treve-pour-tous-les-enfants