Tout le monde sait ce que valent les référendum suisses sur les questions qui concernent les salariés. Résultat : la semaine de 40 heures et l’augmentation des jours de congés payés ont été rejetés, grâce aux non-salariés qui n’ont pas vraiment de la Suisse dans les idées. Explication : une proportion importante des salariés travaillant dans la Confédération helvétique n’ont pas la nationalité suisse et ne peuvent voter. En France, une proportion moins importante mais néanmoins considérable de travailleurs directement productifs ne voteront pas au référendum pour le retrait de la réforme Macron-Philippe.
En revanche voteront des retraités non touchés par la réforme, des patrons petits, moyens et gros, des managers qui n’hésiteraient pas à renier leurs parents si l’intérêt général très particulier des riches l’exigeait. Voteraient les français de l’étranger.
Ne jouons pas nos droits à la roulette russe !
Ici, nous jouons à la ROULETTE RUSSE. Sur le terrain électoral glissant, rien n’est jamais acquis d’avance. Il faudrait, en outre, modifier la constitution pour que ce type de référendum ait force de loi ; après quoi, d’autres référendum sur des sujets qui relèvent des rapports de force entre syndicats et patronat nous seraient imposés.
Ce n’est pas équivalent au RIC révocatoire, soit dit en passant.
Pour un comité pluraliste de défense des libertés publiques
En revanche, aux 140 personnalités qui veulent lutter, nous proposons, comme nous l’avons déjà écrit : la création d’un « Comité national pluraliste de défense des libertés publiques contre la répression, avec des personnalités et des juristes fidèles aux Droits de l’homme et de tous les citoyens, de chacune et chacun. C’est le complément indispensable, selon nous, à la lutte pour abolir les réformes et le « missionnaire » qui les incarne…. »[1]
Alain bATAN - Daniel PETRI
[1] https://blogs.mediapart.fr/alain-batan/blog/030220/macron-le-missionnaire-en-decomposition