Sur ces entrefaites, les manifestations de ce jeudi 9 janvier ont été la cible de charges policières d’une violence policière inouïe. Là encore, c’est le silence des pantoufles qui prévaut dans les hautes-sphères confédérales.
Haine de Macron, Mépris envers Martinez and Co.
Notre haine fondamentale trouve son corollaire dans le profond mépris que nous inspirent ces bonzes syndicaux nationaux, syndicaux mais nullement syndicalistes : Martinez et Veyrier.
Ces deux-là ont pavé Berger de bonnes intentions. Ils ont fait le lit de la CFDT liée au MEDEF et au pouvoir.
Ce 10 janvier, Martinez dit encore :
« "Si on discute de choses qui sont déjà écrites, ça ne me ravit pas d'aller faire l'imbécile devant le Premier ministre pour m'apercevoir que ces discussions ne servent à rien. C'est la cerise sur le gâteau", a ajouté Philippe Martinez, qui va s'y rendre mais sans envie. »[1]
Martinez et son compère Veyrier sont toujours prêts à boire le calice jusqu’à la lie.
Ce 10 janvier, les raffineurs avaient pour consigne de mettre fin à une grève limitée à 4 jours. Juste assez pour ne pas provoquer de pénurie de carburant pas de quoi fouetter un Edouard Philippe.
Ce 11 janvier, le scénario de l’âge-pivot s’accomplit, comme on pouvait s’y attendre. CFDT et UNSA applaudissent et les hauts-bureaucrates CGT-FO-FSU- Solidaires passent pour les dindons de la farce pathétique qui se joue des grévistes et de la population.
Les jeux seraient-ils faits ? Nullement !
Macron et ses comparses ont échoué à monter une partie de l’opinion publique contre les grèves. Au contraire, 61 % des personnes spondées déclarent soutenir le mouvement pour le retrait du projet de loi Macron.
L’opiniâtreté, la pugnacité des grévistes de la RATP et de la SNCF a montré non seulement la volonté mais aussi la résilience du peuple travailleur. Cela ne fait aucun doute : la grève RATP et SNCF est un redoutable avertissement pour les mois et années à venir, elle laissera une empreinte profonde en France et en Europe
En face, c’est la débandade qui prévaut. Ainsi, à Biarritz, deux ministres s’apprêtent à s’étriper aux prochaines municipales. Le « parti » LREM se survit dans un climat de foire d’empoignes permanent.
Simone de Beauvoir avait écrit : « la politique est l’art de prévoir le présent ». Le présent tend vers la révolution en France et dans nombre de pays.
A DEBATTRE- A SUIVRE
[1] https://www.francetvinfo.fr/economie/retraite/reforme-des-retraites/retraites-philippe-martinez-n-est-pas-ravi-d-aller-faire-l-imbecile-devant-le-premier-ministre-sur-des-choses-deja-ecrites_3778619.html