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Billet de blog 13 janvier 2020

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Godilleurs et godillots en place de grève au chevet de l’État – Macron d’Exception

Répétons-le : notre haine fondamentale de Macron a pour corollaire notre profond mépris pour Martinez et son intersyndicale de sommet. Rien n’est plus méprisable que la duplicité, le double langage et les tentatives de manipuler les grévistes et à la population. Rien n’est moins supportable que le silence face aux exactions policières de l’État.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

En acceptant de se prêter à la conférence de financement des retraites[1] voulue par Berger, ministre occulte des « Affaires sociales » de Macron, Martinez franchit un nouveau pas vers l’intégration des sommets syndicaux « contestataires »aux rouages de l’État. Dans le même temps, Martinez s’investit à fond pour la réanimation de l’union de la gauche.

Temps forts au rythme des « négos »

Martinez est sans doute un bon skieur, à sa façon de pratiquer la godille : avec l’intersyndicale taillée à sa mesure, il fait miroiter de nouveaux « temps forts » et actions éclatantes et au même moment, il redouble de tractations avec le pouvoir. Dans ces pourparlers permanents avec Macron-Philippe- Pénicaud depuis juin 2017, Martinez joue le rôle du « contestataire-constructif ». Il fronce les moustaches lorsqu’il aborde la question des exonérations patronales de cotisations mais ne demande pas leur suppression car il est pour leur « modulation ».

Après la mort de Cédric

A la suite de la mort de Cédric, victime de blessures fatales, nous aurions pu espérer que Martinez écrive une lettre ouverte à Macron et Castaner de condamnation des menées policières de l’État, nous aurions pu espérer que Martinez propose la création d’une intersyndicale pour AMNISTIE-JUSTICE- LIBERTE après 13 mois d’État d’exception liberticide.

Union de la gauche ? Sans nous !

Évidemment, lorsque nous nous en prenons à ce godilleur et « patron de la CGT », certains godillots poussent des cris d’effraies et accusent quiconque s’en prend à Martinez de rouler pour Macron ou d’être des Black-Block planqués derrière leur ordi. Sur Facebook, ce genre de godillot a aussi peu de retenue que d’arguments.

 Eh oui, des militants « ne devraient pas dire cela » et encore moins se lancer dans des diatribes dans leur propre « camp ». Cela se tiendrait si nous étions dans le même « camp » que Martinez, si nous désirions une nouvelle union de la gauche, un nouveau carcan dans le cadre de l’ordre établi et de l’UE.

LA CERTITUDE DU DROIT - PAS L’ARBITRAIRE DE LA CHARITÉ.!

 Nous ne sommes pas dans un camp mais parmi la population en difficulté et les salariés, nous militons pour un plan d’urgence et de défense des salariés et de leur famille, des retraités, des jeunes, pour l’ABOLITION DU TRAVAIL PRÉCAIRE, pour UN VRAI TRAVAIL, UN VRAI SALAIRE, UN VRAI TOIT pour toutes et tous. Et A TRAVAIL EGAL, SALAIRE ÉGAL, STATUT ÉGAL, QUALIFICATION ÉGALE. Nous militons pour l’INTERDICTION DES LICENCIEMENTS ECONOMIQUES.

Pour reprendre une pensée de Jaurès, nous voulons LA CERTITUDE DU DROIT ET NON L’ARBITRAIRE DE LA CHARITÉ.

Godille et godillot

Tout cela commence par « MACRON, DÉGAGE ». Martinez, lui, se vante encore d’avoir appelé à voter MACRON « pour faire barrage à Le Pen ». Or, ce dont Le Pen rêvait en matière policière et judiciaire, Macron l’a fait. Et, c’est bien pour cela que Martinez se tait, tel un Godillot en chef.

 En outre, nous ne pouvons pas dire que Martinez trahit la grève puisque la trahison a commencé le jour où Martinez a renié la lutte pour l’abrogation de la loi El Khomri et participé activement à la négociation des ordonnances Macron contre le travail, contre le Code du travail. Nous ne pouvons pas dire non plus que les « négos-Macron » sont des « mascarades » car elles sont, avec la répression policière et judiciaire, La seule planche de salut du pouvoir : l’État a absolument besoin de faire plancher les hautes directions syndicales sur la préparation d’artillerie et la mise en oeuvre de ses plans de destruction sociale et politique. Nous sommes bien au-delà de la trahison d’une grève que Martinez laisse s’étioler.

  Qu’il sache que la godille est un sport dangereux et qu’il risque de s’y casser la figure avant longtemps.

Les grévistes RATP, au compte de tous

 Que tous les gardiens de l’ordre établi sachent que le tsunami à la RATP risque de connaître une récidive bien plus générale car les gens ne savent plus supporter et parce que le Pouvoir est en pleine débandade.

 Ainsi, selon un sondage du Dauphiné Libéré auprès de ses lecteurs[2], 80% d'entre eux n'ont pas confiance en la justice pour établir la vérité. Plus largement, tout le pouvoir est détesté par la majorité sociale.

 VIVENT LES SALARIÉS ET LA POPULATION !

 Alain Batan et Daniel Petri, le 12-01-2020

A débattre et à suivre

[1] https://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/conference-de-financement-des-retraites-la-cgt-favorable-a-une-etude-economique-1214005.html

[2] https://www.ledauphine.com/france-monde/2020/01/12/violences-policieres-avez-vous-confiance-en-la-justice-pour-etablir-la-verite

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