Quel parlementaire dira que l’Etat d’urgence sanitaire n’existe pas dans le droit français ? Or, c’est bien l’État de siège[1] qui a été secrété hier par le Conseil des ministres. Il y manque l’Armée qui ne veut pas en être l’arquebusier. La colère risque de monter d’un cran.
Le président E.M a tiré son bilan de 7 mois de tristes gesticulations du pouvoir autour du SARS Cov2. Ce qui donne : tout ce que nous avons entrepris était juste mais ça n’a pas marché. Sous-entendu : c’est la faute aux gens, à la société civile, de tous ceux qui ne sont rien et qui ne comprennent pas ce qu’on leur chante. Le regard figé, histoire de feindre de ne point mentir devant les téléspectateurs, E.M passe pour un zombie qui tente d’infantiliser tout le monde : Il nous resterait à apprendre à nous laver les mains, à nous moucher, à tousser sous le coude. Ses « communicants » sont aussi éloquents que des vases. Restons-on là.
Oui, des mesures d’urgence s’imposent. A commencer par la REQUISITION DES CLINIQUES PRIVEES et, en particulier, les cliniques dites de « Soins de suite et de réadaptation » et, au premier chef, les cliniques du groupe CLINEA.[2]
Au lieu de quoi, le pouvoir a décidé le REPORT DE TOUTES LES INTERVENTIONS DITES NON-URGENTES. C’est sordide et CRIMINEL.
Revenons au Couvre-feu. De nombreux internautes ont fait ressurgir les affiches du Couvre-feu ordonné par les Nazis en 1940-1944 en France. D’autres internautes ont trouvé cette « comparaison » indécente. Bien entendu, Macron-Castex n’est pas égal à Hitler-Göbbels. Par contre, La ressemblance d’EM avec Pétain-Laval n’en est pas moins troublante : autre période mais mêmes mœurs. Pour ce qui est des guerres, un partage des tâches s’opère : EM vend les armes pour anéantir la population du Yemen, l’armée saoudienne « fait le travail ».
Que nous trouvions déplacée ou pertinente cette comparaison relative, nous pouvons être unis pour la levée du Couvre-feu. Même si, à gauche, les bonzes opinent devant cette mesure totalitaire.
Nous prendrons ici le cas de Pierre-André Juven, Adjoint à la Santé de la municipalité de Grenoble, cogérée par la FI et EELV. Ce jeune loup dit :
« On espère que cela concernera tout le monde, mais on pense d'abord aux populations les plus exposées en termes de fragilité économique à cette situation. On espère que le président de la République et l'État auront bien pris en compte ces gens-là parce qu'il y a un risque énorme de tomber dans une trappe à pauvreté dont on ne ressort que difficilement »[3]
Encore un adepte de l’Equité ou, si l’on veut, de l’Egalité à l’envers, vers le bas, toujours plus bas.
Dans le Dauphiné Libéré, le sieur Juven précise : « Il y a déjà eu des discussions entre le préfet et les collectivités locales en amont ; on trouve que les mesures vont dans le bon sens. Mais nous avons deux points de vigilance importants : il faut certes lutter contre ce virus mais être capable de trouver un équilibre, pas simple mais vital, entre le contrôle de la propagation de la maladie et la vie sociale. Si on anéantit toute vie sociale, on aura des effets sanitaires tout aussi graves »[4]. No comment !!!
Revenons plutôt à la révolte dans les hôpitaux. La grève et les manifestations à l’initiative des associations et syndicats anti-Ségur ont été massives. C’est d’autant plus significatif après le Macron-Show.[5] Pour tenter de « séguriser » un peu plus les choses, Le Castex fait mirer des miettes qui sont empoisonnées préparant la casse de la grille indiciaire et des qualifications qui y sont attachées
Certes, pour l’instant, les travailleurs de l’industrie et du tertiaire semblent apathique. Nous savons tous qu’il faut faire attention à l’eau qui dort, le pouvoir sait qu’il doit surveiller les travailleuses et les travailleurs comme le lait sur le feu.
Parmi ces salariés, celles et ceux que l’État privé de carte de résident sont en Marche pour converger vers l’Elysée, au compte de toute la classe ouvrière. Arrivée, ce samedi 17 octobre.
Cette date est aussi un hommage aux algériens raflés puis, pour 200 d’entre eux, noyés dans la Seine par la police parisienne de Maurice Papon à l’occasion d’un autre Couvre-feu, le 17 octobre 1961. Un Couvre-feu uniquement contre les Nord-Africains de Paris et banlieue.
C’est l’orage qui gronde avant la tempête sociale, économique et politique annoncée par monsieur Edouard Philippe, ci-devant Premier ministre.
Pour parer à cette sorte de fatalité, Macron n’a plus le temps de se « réinventer » ou de pérorer sur « les jours heureux ». Sa révision constitutionnelle, bloquée par les Sénateurs, est tout de même en route : l’Etat de siège maquillé en Etat d’urgence sanitaire, la transformation du Conseil économique et social et environnemental en Conseil de la Participation, la primauté donnée aux Régions sont au coeur cette réforme de l’État. Le Castex n’est pas gaulliste pour rire : Il met en musique la Réforme constitutionnelle que de Gaulle n’avait pas réussi à imposer par référendum, le 27 avril 1969. Macron, lui, n’a pas de Couvre-chef. L’éventuel report des Régionales à l’horizon 2022, pour les lier intimement à la Présidentielle, s’inscrit dans ce droit-fil antidémocratique.
À SUIVRE
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Fraternité libre et bien à vous, tous et toutes. Amicalement.
[1] Article 36 : L'état de siège est décrété en Conseil des ministres. Sa prorogation au-delà de douze jours ne peut être autorisée que par le Parlement.
https://www.legifrance.gouv.fr/loda/article_lc/LEGIARTI000006527507/
[2] « CLINEA est un groupe privé d'établissements de santé spécialisés en Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) et en Psychiatrie. CLINEA est une filiale du groupe ORPEA- https://www.clinea.fr/ et https://www.orpea.com/maisons-de-retraite
[3]https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/annonces-de-macron-quelles-consequences-en-isere-1602699887
[4] https://www.ledauphine.com/sante/2020/09/26/isere-sante-covid-19-pierre-andre-juven-adjoint-a-la-sante-a-grenoble-et-sociologue-aneantir-toute-vie-sociale-aurait-des-effets-devastateurs
[5] Voir : https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/10/15/les-personnels-hospitaliers-de-nouveau-appeles-a-la-greve-ce-jeudi_6056158_3224.html Le Monde avec AFP Publié hier à 16h54, mis à jour hier à 17h53