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Billet de blog 21 décembre 2019

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LA LAME DE FOND

Le mois de décembre a vu déferler une lame de fond. A ce jour, il semble que cette lame de fond est momentanément entravée par ceux-là même qui, depuis septembre, ont annoncé la grève éventuellement « reconductible » du 5 décembre dernier : l’intersyndicale au sommet vertébrée par Martinez et Veyrier.

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LA LAME DE FOND - suite

Le mois de décembre a vu déferler une lame de fond. A ce jour, il semble que cette lame de fond est momentanément entravée par ceux-là même qui, depuis septembre, ont annoncé la grève éventuellement « reconductible » du 5 décembre dernier : l’intersyndicale au sommet vertébrée par Martinez et Veyrier.

 Des forces politiques annexes et autres mouches du coche se sont entichés du « débordement ». Le débordement était, pour ainsi dire, « compris dans le prix » par les hauts responsables syndicaux nationaux qui ne cherchaient, en réalité, qu’à traiter avec le pouvoir. Ce qu’ils font et vont continuer à faire durant tout l’hiver, en amont de la présentation du projet de loi anti-retraites. Un projet qui pourrait malgré tout ne pas passer l’hiver !

 Les anciens appelaient cela « la collaboration de classe ». Mais, nous sommes au-delà de la collaboration de classe classique et d’une certaine façon « libre », par un jeu de concessions réciproque entre patronat et syndicats, sans que l’État n’y mette ses sales pattes, en soi-disant « arbitre ».

 Là, nous avons un pouvoir qui n’arbitre pas, qui cherche à imposer le cahier de doléances de l’Union Européenne des banques et des trusts, l’UE des « commissaires ».

 Or, les confédérations FO, CGT (et CFDT) sont parties prenantes de la Confédération européenne des syndicats qui défend bec et ongles, les « critères » de l’Europe de Maastricht.

 Aussi amère soit cette vérité, elle peut être dite librement.

 De même, l’UNSA RATP, « maître des horloges » avait dit clairement en septembre : grève à partir du 5, jusqu’à noël ! Maintenant, noël approche avec ses bottes de sept lieues. L’UNSA RATP et SNCF demandent, la trêve et l’intersyndicale CGT-Solidaires- FSU appellent à un nouveau « temps fort » le 9 janvier prochain.

 A ce moment-là, le processus de rencontres entre l’État et les confédés battra à nouveau son plein, dans le dos des syndiqués et des salariés qui ont jugé la « réforme » ni amendable, ni négociable, à très juste titre.

 Notre confiance va aux salariés, à la jeunesse et à la population qui tendent à faire exploser ce dispositif de « concertation » et de contrainte entre Macron et Martinez-Veyrier. Macron s’appuyant sur la branche salariés du MEDEF qu’est l’Etat-major de la CFDT.

 La vraie grève générale n’a pas encore eu lieu mais nous sommes persuadés qu’elle fait son chemin, de plus en plus vite, pour en finir avec Macron et l’ordre bourgeois. La lame de fond de décembre en est le signe annonciateur le plus tangible

A débattre et à suivre

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