Matières
De l’État d’urgence à l’État de démence ?. 1
La déchéance de l’Etat s’amorce. 2
2017 : Macron transfère l’ État d’urgence dans le droit commun. 3
Hirsch-Salomon expulse pour l’exemple du professeur Péronne. 3
L’État d’urgence covidiste a d’abord été un État de siège qui ne dit pas son nom et, maintenant, cela ressemble fort à un État de démence. Ce qui ne mérite aucune clémence et invite à notre délivrance, du mieux que nous le pouvons. Nous l’avons souvent souligné : l’Etat d’urgence sanitaire n’existe pas en droit français. Foin de juridisme, répondrait le sieur Valls. Parlons donc de l’État d’urgence en France et de ses effets liberticides actuels.
Tout ce qui peut s’oublier vite est aussi ce qui peut rester longtemps en travers de la gorge.
Dans la foulée de l’horrible attentat contre le Bataclan en novembre 2015, le président Hollande a proclamé l’État d’urgence et clamé : « Nous sommes en guerre ! ».
Nous étions tous en état de choc.
Emotion maléfique ?
Mais le type d’émotion que monsieur Hollande entendait encourager était une émotion maléfique. A telle enseigne qu’elle relança la déchéance de la nationalité.
Pour mieux cerner la logique dictatoriale de cet Etat d’urgence, nous nous référons notamment à monsieur William Bourdon, l’auteur du livre Les dérives de l’État d’urgence[1].
C’est aussi au cri de « Nous sommes en guerre ! » que le Covidiste Emmanuel Macron a justifié l’assignation à résidence de la population en mars dernier.
Avant de devenir Covidiste, le Mac Rond a joué au Négationniste.
Comme le nuage de Tchernobyl, le coronavirus butterait contre l’infranchissable ligne bleue des Vosges…
Seuls, les rails de Coke pouvaient s’y faufiler et – qui sait ? – s’engager dans le tunnel de son propre tarin. Nous vivions déjà la Déchéance de sa naturalité, tantôt méchante, tantôt cauteleuse.
La déchéance de l’Etat s’amorce
Ce qui nous renvoie aux écrits de William Bourdon – WB.
Rappelons que ce juriste né en 1956 est membre du Conseil d'administration de France Libertés[2] et a été l'avocat de Danielle Mitterrand pendant de nombreuses années.
« La déchéance de nationalité, rappelle-t-il, est donc une arme du pouvoir administratif sans pareil, dont l’application révèle les ficelles des régimes les plus autoritaires ». [WB, page 29].
Parmi les cas de déchéance de nationalité, il y’a « se livrer à des actes incompatibles avec la qualité de Français au profit d’un autre État », que l’on soit d’origine immigré ou « français de souche » [WB, page 37].
Beaucoup de personnes répondant aux sondages ont cru que la Déchéance ne s’appliquerait qu’aux « bi-nationaux ».
Hollande ne s’est pas arrêté en si « bon chemin ». Il entendait surtout favoriser la déchéance de personnes nées françaises et sceller la chose dans le marbre de la Constitution de 1958/62.
Flamby devint Flambard.[3]
« En introduisant le débat sur la déchéance de nationalité, le chef de l’État a introduit un débat plus nauséeux, celui de l’intégration, dont il a rapidement perdu la maîtrise au profit de l’extrême droite » [WB, page 47]
Parmi les conséquences de ce débat faux que Hollande va clore le 30 mars 2016, nous honorons la démission éclatante de Christiane Taubira, ministre de la Justice. En outre, Madame Taubira est le seul ministre à avoir démissionné au cours du quinquennat « flambyste » : [Delphine Batho avait été jetée comme une malpropre, Montebourg et Hamon, éjectés pour « fronderies »…]
Qui plus est : la déchéance de nationalité allait au-delà des mesures de l’Etat d’urgence défini en 1955.[4]
De même pour ce qui est de l’assignation à résidence, William Bourdon signale : « l’article 6 de [la loi du 03 avril 1955] a été modifié et renforcé par la loi du 20 novembre 1995, votée par les parlementaires dans les jours qui ont suivi l’attentat du 13 novembre 2015 »
Le sort des personnes perquisitionnées et assignées à résidence est relaté par William Bourdon ainsi que la délation qui a provoqué ces assignations-là mais aussi dans le long article du militant ouvrier Jérôme Lefaure, les Dossiers noirs de l’Etat d’urgence du 30 décembre 2015- le lien vers ce dossier est en notes de bas de page [5]
2017 : Macron transfère l’État d’urgence dans le droit commun
Le 30 octobre 2017, le président de la République promulgue la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme [6]
Pour de nombreux juristes et journalistes :
« Sous couvert d’une sortie de ce régime d’exception au 1er novembre, le projet de loi du gouvernement permettrait d’ancrer des mesures jusqu’ici temporaires et exceptionnelles dans le droit commun et les rendre légales en temps normal.
Ainsi que le rapporte le journal Le Monde dans son enquête publiée le 9 juin, l’avant-projet de loi prévoit que les assignations à résidence, perquisitions, contrôles des déplacements ou encore surveillance des communications, pouvant être réalisés sans autorisation ou contrôle d’un magistrat dans le cadre de l’état d’urgence, pourraient devenir la norme en droit commun. » [7]
Dès le 03 octobre 2017,’Assemblée nationale a adopté, mardi 3 octobre, ce projet de loi faisant entrer l’État d’urgence dans le droit commun.
Ce qu’il était convenu de nommer l’État de droit a été banni de la société civile au trois quart ou au quatre cinquièmes. Il en subsiste comme qui dirait la souche…
[Nota bene : Nous reviendrons bientôt sur le caractère hybride et confus à volonté de la notion jusqu’ici consensuelle d’État de droit]
Ne pouvant pas greffer directement un régime totalement totalitaire sur les vestiges du droit républicain, l’Exécutif actuel donne prise à l’État de Démence…
Ainsi, le faux pic de popularité de Macron, à moins de 40% quand même, enregistré au début du mois, est à nouveau en berne selon les sondeurs, ce 20 novembre :
« L'exécutif marque le pas. Les cotes de popularité d'Emmanuel Macron et Jean Castex ont accusé en décembre une baisse et s'établissent à 38% pour le chef de l'État (-3 points en un mois) et 37% pour son Premier ministre (-2 points), selon un sondage Ifop pour le JDD.
Le président de la République, qui se trouve à l'isolement à la résidence présidentielle de La Lanterne depuis son test positif au Covid-19, compte 60% de "mécontents" (+3 points) de son action »[8]
Sa contamination possiblement virtuelle au Covid n’a pas suscité du tout d’empathie, semble-t-il. Cependant, il en est un qui populariserait davantage Macron, à coups de cornes s’il le pouvait.
Hirsch-Salomon expulse pour l’exemple du professeur Péronne
Martin Hirsch, est un Cerf violent [9], au moins depuis qu’il est devenu directeur général de l’Assistance publique\hôpitaux de Paris.
Sa violence l’avait conduit à imposer la flexibilité totale des personnels hospitaliers, provoquant un cycle de grève qui ne s’est jamais démenti depuis lors. Même à la suite de la participation des chefs de FO-APHP au « Ségur » qui renforce -moyennant une prime fixe- les dispositions Hirschiennes contre le temps de travail et les effectifs.
Covidiste forcené, il commet un livre qui s’intitule L’énigme du nénuphar.
« Dans cet ouvrage il épingle le « populisme médical » d'acteurs comme Didier Raoult, Christian Péronne et Philippe Douste-Blazy »[10]
Ce jeudi 17 décembre, il démet le Professeur Christian Perronne de ses fonctions de chef de service des maladies infectieuses de l'hôpital de Garches (92).
Il s’agit d’une expulsion pour Délit d’opinion, sans aucun motif professionnel.
Monsieur Hirsch a sorti de son chapeau un « conseil de déontologie » à sa pointure. Comme le rappelle Wikipedia :
« En 1997, il entre en politique en devenant directeur du cabinet de Bernard Kouchner au secrétariat d'État à la Santé et à l'action sociale […]
C'est au sein des "Kouchner Boys" qu'il côtoie Jérôme Salomon, actuel directeur général de la santé »
Le Hirsch crache alors son venin covidiste
« C’est une décision que j'ai prise avec le soutien de l'ensemble de la communauté médicale. » [11]
D’où tient-il ce soutien ? D’un sondage ipsOs – à –moelle ? D’un référendum ? D’une AG centrale ?
Une chose est certaine : des milliers de médecins, infirmiers, kinésithérapeute ne font pas partie de la communauté médicale Salomonéeuse.
Hirsch assène que le professeur Pérrone « n’est pas un martyr ». Ouf, on avait eu peur !
A défaut d’être un martyr, le professeur Péronne est jeté dehors POUR L’EXEMPLE.
Hirsch est on ne peut plus clair, car il entend surtout :
« Mettre fin à la possibilité de voir quelqu'un s'exprimer tout en ayant la qualité de chef de service dans un grand hôpital » [12]
…/…
Comme toujours, nous n’épuisons pas le sujet de nos billets. Le prochain point du jour devrait paraître samedi ou dimanche qui vient.
[1] Ce livre a été édité par Plon – actualités\2017\ Voir la bio sur William Bourdon — Wikipédia \https://fr.wikipedia.org/wiki/William_Bourdon
[2] Fondation Danielle-Mitterrand - France Libertés est une fondation créée le 4 mars 19862 par Danielle Mitterrand. « L'objectif de France Libertés est de défendre les droits humains et les biens communs du vivant. Elle contribue à la construction d'un monde plus solidaire »
[3] Flambard — Wiktionnaire (wiktionary.org)
[4] Article 6 - Loi n° 55-385 du 3 avril 1955 relative à l'état d'urgence. - Légifrance (legifrance.gouv.fr)
[5] https://www.lacommune.org/Parti-des-travailleurs/archives/France/Dossier-noir-de-l-etat-d-urgence-i1396.html
[6] Voir la présentation gouvernementale de cette loi : Renforcer la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme | Gouvernement.fr
[7] Intégration de l'état d'urgence dans le droit commun : précisions sur le projet de loi (justicepenale.net)
[8] Popularité en baisse pour Emmanuel Macron et Jean Castex, selon un sondage | LCI
[9] Hirsch veut dire Cerf en allemand et en langue américaine des States
[10]Martin Hirsch — Wikipédia (wikipedia.org)
[11]https://www.lci.fr/sante/video-le-professeur-christian-perronne-n-est-pas-un-martyr-martin-hirsch-ap-hp-assume-l-eviction-du-medecin-controverse-2173416.html
[12]https://www.lci.fr/sante/video-le-professeur-christian-perronne-n-est-pas-un-martyr-martin-hirsch-ap-hp-assume-l-eviction-du-medecin-controverse-2173416.html