Adel est un porte-parole des conducteurs de bus en grève. Son intervention en assemblée générale, ce week end, va à l’essentiel. Il rappelle que « « 100% de grévistes sur certains terminus »
En voici quelques extraits :
Faut pas accepter la régression sociale, ça se négocie pas
Soit on augmente les annuités, soit on baisse les pensions, soit on baisse la valeur du point
On est sur un choix de société !
Même celui qui va naître en 2026 je veux qu'il ait une retraite décente!
il faut refuser cette clause du grand père, il faut refuser cette réforme parce qu’elle est punitive y a rien à accepter, ni pour nous, ni pour les gens du privé , aujourd’hui, on nous épargne pour savater les gens du privé
Défendre nos retraites et celles des autres
À la RATP, on a été la locomotive de ce mouvement
Accepter la clause du grand-père, c’est accepter la retraite par points
Que ce soit aujourd’hui, demain ou la semaine prochaine, on continue la grève
Adel et ses camarades se battent pour la solidarité entre les générations, base de nos retraites passées, présentes et futures. Pas plus tard que ce matin, ses collègues Métro ont bloqué la ligne 1, la plus « touristique » dans une ambiance chaleureuse et déterminée. Toutefois, il nous faut revenir les Mondanités.
Ce soir, le Monde éditorialise : « A quelques jours des fêtes de Noël, le gouvernement misait sur une trêve dans le conflit des retraites. Il est en train de déchanter. Lundi 23 décembre, au 19e jour de grève dans les transports, le trafic restait très perturbé à la RATP comme à la SNCF.
Ce quotidien - qui, en 1945 a succédé au Temps, surnommé « la bourgeoisie faite journal -» s’inquiété de la crise des directions syndicales désignées ici sous le vocable partenarial des « corps intermédiaires » :
« La crise des corps intermédiaires épargne d’autant moins les leaders syndicaux que ceux-ci peinent à faire valoir une quelconque victoire dans le bras de fer qui les oppose depuis trois semaines au gouvernement : tout en promettant de continuer les discussions sur la pénibilité, les retraites progressives, le niveau de la pension minimum ou la transformation des carrières, Edouard Philippe a continué de défendre jeudi 19 décembre l’introduction d’un âge pivot pour équilibrer le système. »
L’âge pivot, rappelons-le aux lecteurs du Monde, est une des « variables d’ajustement » tout comme la valeur du point et le montant des pensions des retraités. Un simple décret peut, demain matin, passer de 64 à 65 ans puis, subrepticement, à 70 ans, si le déficit de l’État venait à « déborder » par-dessus les critères de Maastricht de 1992
«Dans le dernier sondage IFOP pour Le Journal du dimanche, le mouvement continue de bénéficier du soutien majoritaire des Français (51 %). Mais ce soutien est en recul de 6 points depuis le début du conflit, tandis que le niveau des opposants, lui, monte à 34 %. Politiquement, Emmanuel Macron a toute la gauche contre lui. Il bénéficie en revanche du soutien des sympathisants LRM et LR (…)
« Accentuer le ressentiment que les grévistes et toute une partie des Français éprouvent à son égard. Mener au pas de charge et sans adhésion populaire la transformation du pays n’était pas le contrat de départ du quinquennat. » https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/12/23/retraites-la-voie-risquee-du-pourrissement_6023859_3232.html
Dans l’instant, LES GREVISTES DE LA RATP LUTTENT POUR LE COMPTE DE TOUS LES SALARIÉS ET DE LA POPULATION EN DIFFICULTÉ !
A débattre et à suivre