C’est d’abord la retraite, mais pas seulement, ce sont aussi les salaires, les pensions, allocations qui irriguent le pot commun de nos retraites et de notre protection sociale.
Une revendication résume tout, depuis plus d’un an : MACRON, DEMISSION !Grévistes et Gilets jaunes affrontent ensemble la police préfectorale pour imposer le droit de manifester, de se rassembler à l’air libre, contre lacrymos et marées.
Grévistes et usagers font de vrais sacrifices. Ces sacrifices ne seront pas vains.
Macron est accusé de laisser pourrir la grève. A y regarder de plus près, il a « transféré cette sale compétence à Martinez, Veyrier et …Berger. Nous ne mettons pas sur le même plan Veyrier-Martinez sur le même plan que Berger. Nous ne mettons pas non plus les adhérents de la CFDT sur le même plan que Berger.
Il n’en reste pas moins que Martinez-Veyrier se prêtent de bon cœur au jeu du « dialogue social » avec l’État qui devient « pilote » de la question sociale, sous tous ces aspects.
Du même coup, les journées interpro sont calquées sur le calendrier du pouvoir. Négo le 7 janvier, journée d’action le 9 janvier. Pour obtenir des « quenelles », dans le meilleur des cas.
Nous sommes donc tous et toutes en droit d’’exiger de nos confédérations qu’elles s’émancipent de ce manège fatal, véritable machinerie pour faire passer le plan Macron.
Le quotidien Ouest France a livré tout dernièrement le point de vue d’un éditeur qui dit :
« . La démocratie n’est pas un long fleuve tranquille mais la recherche, à partir de positions divergentes, voire contradictoires, d’un consensus dont le tissage sera toujours à reprendre. Y compris à travers de nouveaux désaccords. La réforme des retraites devra donc beaucoup à Philippe Martinez et Laurent Berger, surtout si Emmanuel Macron et Édouard Philippe comprennent enfin que la politique n’est pas simplement une affaire de majorité et de « bonnes idées ».
Macron- Philippe ont bien compris, dès avant, cette leçon de chose ; les auteurs de la loi « hollandaise» sur le « dialogue social » en amont des « réformes ». Les chantres du ci-devant président Hollande vantaient : « Le président de la République a choisi le dialogue social pour faire avancer le pays. Cette méthode a fait ses preuves : en deux ans, des réformes importantes ont été menées à bien grâce à elle : la loi relative à la sécurisation de l’emploi du 14 juin 2013, la réforme de la formation professionnelle qui introduit le compte personnel de formation, la réforme des retraites, etc. "
(https://www.gouvernement.fr/action/le-dialogue-social)
En son temps, Louis Viannet alors secrétaire général de la CGT avait prévenu contre toute disposition conduisant à un « syndicalisme asservi ». Marc Blondel, secrétaire général de FO, avait prévenu contre tout « syndicalisme » assujetti à « la répartition des efforts entre les salariés » à même de sauver les profits capitalistes.
La défense du syndicalisme libre de revendication, d’action et de transformation sociale est au cœur de la grève. C’est l’un des enjeux de la lutte.
Comme l’écrivait Rosa Luxemburg dans la brochure « Réforme sociale ou révolution ? »
(Œuvres 1 – petite collection Maspero 1976- page 161) :« Il n’y a qu’une seule lutte de classe, visant à la fois à limiter les effets de l’exploitation capitaliste et à supprimer cette exploitation en même temps que la société bourgeoise ? S’il est vrai qu’en période parlementaire les deux aspects de la lutte de classe se distinguent pour des raisons techniques, ils ne représentent pas pour autant deux actions parallèles, mais seulement deux phases, deux degrés de la lutte pour l’émancipation de la classe ouvrière ».
Si nous essayons de conjuguer ce point de vue au présent, nous pourrons convenir que nous ne sommes pas ou plus dans une « période parlementaire » puisque le macronisme repose sur la négation du parlement et ne peut s’appuyer sue d’autres « corps » que des syndicats de plus en plus asservis à l’État.
Si nous avons en vue la destitution de Macron, il faut commencer par rompre avec lui.
A SUIVRE ET A DEBATTRE !
VIVENT LES GREVISTES ET LA POPULATION ! RETRAIT TOTAL DU PLAN ANTI-RETRAITES !