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Billet de blog 29 décembre 2019

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pour Vaincre et Vivre !

La grève a franchi le mur du son. « Des faits et des chiffres, des chiffres et des faits », diront les observateurs, à l’instar de l’un des personnages de Charles Dickens (cité par Rosa Luxemburg). Des causes à effet, bien plutôt.

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Nous ne sommes pas aux prises avec de simples faits mais avec un enchevêtrement de causes et d’effets, d’’effets qui deviennent à leur tour des causes. Dans cette chaîne de causes à effet, intervient la crise de toutes des institutions, une crise majeure qui tend à dévorer l’État.

 Dans ces conditions, Macron doit promettre des « garanties » pour certains régimes spéciaux. Ce sont des promesses de gascons qui n’engagent que ceux qui y croient puisque Macron veut les ficeler dans sa loi-cadre antiretraite qui sera l’enveloppe de décrets pris sans vote des députés.

 Ah, Martinez a le verbe haut (et la moustache basse), il accuse Macron de laisser pourrir des choses au prétexte qu’il n’y aura pas de « négo » avant le 7 janvier.

(https://www.challenges.fr/economie/retraites-djebbari-denonce-un-syndicalisme-d-intimidation-martinez-parle-de-bordel_691482#xtor=EPR-2-[ChaActu18h]-20191229)

 A ce stade, nous sommes tentés de citer un passage du livre de P.O Lissagaray [1]Histoire de la Commune de 1871- à propos du pouvoir qui s’était établi après la chute de Napoléon III :

«  Quel est donc leur but ? Leur but est de traiter (…) Quand tout Paris leur crie : « Défendez-nous, chassons l’ennemi », ils applaudissent, ils acceptent et tout bas ils disent : «  tu vas traiter ! »… »

(Éd. La Découverte/Poche. Pages 62/63)

En fait, Martinez s’excuse : «  c’est de votre faute, messieurs les macronistes, si la grève se poursuit, la « négo » n’attend pas » serine-t-il en substance, aussi bravache que le fut le gouvernement de « défense nationale » de 1870.

 Derrière lui se pressent de vaillants économistes et pas n’importe lesquels : la fondation Copernic, rien moins, la personne de Pierre Khalfa.

Monsieur Khalfa dit :

« Il y a aujourd'hui une volonté de passer en force. Ce qui est scandaleux, c'est que le gouvernement joue sur le pourrissement de la grève. Pourquoi attendre le 7 janvier pour reprendre les négociations avec les organisations syndicales ?Le gouvernement a choisi l'épreuve de force, il faut amplifier la mobilisation pour empêcher le passage en force de ce projet.Si le gouvernement voulait une trêve, il fallait dire : on arrête tout, on se met autour d'une table et on discute. Il y a une façon simple de sortir par le haut, c'est de donner la parole au peuple et que le gouvernement organise un référendum sur son projet de loi. »

(https://www.francetvinfo.fr/economie/greve/greve-du-5-decembre/ce-mouvement-lutte-contre-un-projet-injuste-et-inequitable-un-economiste-explique-pourquoi-il-appelle-a-soutenir-financierement-les-grevistes_3762495.html )

 Il faudrait, dit-il, amplifier la mobilisation pour empêcher « un passage en force ». Allons bon. Un passage « en douceur » l’agréerait-il ? C’est, mot pour mot, ce que prétend E. Philippe !

 Quant à l’idée d’un référendum sur les retraites, ce serait introduire le système suisse qui n’a jamais été à l’avantage des salariés de ce pays, bien au contraire !

 Voteraient ceux qui ne sont pas concernés par cette régression sociale : gros agriculteurs, rentiers, moyens capitalistes. Ne voteraient pas celles et ceux qui, parmi les salariés, n’ont pas la nationalité française ! Ce serait en quelque sorte… « Khalfaïen ». Ou bien ?

 Notre position :

 Arrêt immédiat de toute négociation syndicale avec Macron !

Retrait total du Plan Macron !

Réindexation immédiate des salaires, pensions, allocations !

Macron, démission ! 

 A suivre et à débattre.

[1] Lissagaray fut un des combattants émérites de La Commune de 1871.

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