BAROIN et ISF: C'est au pied du mur qu'on jauge le maçon....

Les contorsions politiques de François Baroin l’ont conduit à être, aujourd’hui, Ministre du Budget et des Comptes Publics. Passons sur ces épisodes peu glorieux pour le Maire de Troyes et souvenons-nous que Dimanche dernier, habité par ses responsabilités, sur BFMTV, interrogé par Olivier Mazerolle, le Maire de Troyes a distillé parcimonieusement ses « réflexions » sur la réforme de la fiscalité.Il est vrai que le Ministre de l’Economie, Christine Lagarde, venait de déclarer que cette réforme se ferait sous la seule responsabilité de François Baroin. Il ne s’agissait pas réellement d’un cadeau, attendu que les deux locataires principaux de Bercy ne s’adressent plus la parole, faisant ainsi la joie du personnel du Ministère. Aussi, telle la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf, Le Maire de Troyes, en bredouillant quand même, a expliqué doctement, qu’en fait de réforme en profondeur de la fiscalité, il envisageait un « petit replâtrage » digne d’un vrai «chiraquien », appliquant le principe fondateur de la « Chiraquie » : « qu’il est doux de ne rien faire quand tout s’agite autour de vous ».La réaction n’a pas tardé, Mardi, depuis Montmirail, le Président de la République indiquait qu’il souhaitait « la suppression de l’ISF et la non-taxation de la résidence principale. ».Il a dû troubler la « pensée ( ??) » de celui qui courrait, voici peu, à la recherche de 40 milliards d’économies, et qui, à défaut de réussite, comme dirait Nicolas Sarkozy , a planqué la « poussière sous le tapis ». Vieille habitude de la Mairie de Troyes. …Mais notre « ministre », aussi apte à être fiscaliste que moi à être évêque, se trouve donc avec un vrai problème : « Comment supprimer l’ISF et le bouclier fiscal, sans augmenter l’impôt sur le revenu, et en douceur avant les élections ? »Finies les déclarations « à l’emporte-pièce », les railleries, et autres phrases toutes faites qui constituent l’essentiel de la panoplie « vocabulairistique » habituelle de François Baroin.Finie l’utilisation, à outrance, des vieilles recettes dignes de politiciens d’un autre siècle.Finie la bonne habitude de rejeter l’erreur sur un prédécesseur forcément « incompétent ». Finies les crises d’autoritarisme et l’opprobre jetée sur ses opposants.Le Ministre-Maire de Troyes va devoir faire preuve de son imagination, de sa technicité fiscale, de son appréhension des réalités économique et patrimoniale de notre pays.Enfin, on peut toujours l’espérer.Sa feuille de route est tracée, et c’est au pied du mur qu’on jauge le maçon….