Ou comment des reliquats, rouge, rose, vert,
toujours en liens plus ou moins distendus et scabreux
avec les partis qui représentent traditionnellement la Gauche,
tentent de se recombiner en mouvements politiques,
s’appuyant des souffrances et des mécontentements populaires
pour atteindre, via les procédures classiques d’accès
à la représentation parlementaire dite démocratique
(tant au plan national qu’au plan européen),
des positions dans l’appareil d’Etat,
avec l’ambition d’y occuper,
comme avec le gouvernement Tsipras,
le sommet de l’Etat, et ainsi participer,
velléitaire, à l’oligarchie du pouvoir.
Un pouvoir d’Etat dont la fonction,
derrière le masque démocratique
d’une opposition Gauche/Droite des plus stériles,
demeure subordonné aux intérêts des puissances
de nuisance et de corruption du capital.
J'ajouterai, à partir des trois termes qui sont ici en jeu :
mouvement populaire, mouvement politique, pouvoir d'Etat,
que si tout mouvement populaire et si tout mouvement politique
s'originant de ce mouvement populaire sont dignes d'intérêt.
Il n'empêche, que leur adossement à l'Etat, leur attachement
à la machinerie étatique du parlementarisme, demeurent voués
à la velléité et à l'impuissance d'un démocratisme du semblant.
Là est la responsabilité de tout mouvement politique,
pour orienter tout autrement la politisation des mouvements
populaires ou sociaux surgissant d'un mécontentement
et d'une souffrance de tous les instants.
De nouveaux lieux de la politique, sans attache au piquet de l'Etat,
doivent s'inventer, dans le court, le moyen et le long terme,
créant un tout autre rapport entre mouvement populaire et
mouvement politique d'orientation, de décision
et d'émancipation.