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C’est le score apparent de mon dernier billet : « La question politique immédiate ? », qui fait retour critique sur un article de l’EDITION MILLE COMMUNISMES, signé d’Yvan Najiels.
Sur plus de quarante billets, j’ai rencontré ce score une autre fois, en avril 2013, en regard d’un texte relatif à la « Destitution de l’emblème démocratique … ».
Rapprochant les deux titres ont voit bien que là est la question politique majeure, et pour longtemps.
C’est à croire, avec ce score de quasi exclusion, que les démocrates médiapartiens, bleu, vert, rose, rouge, noir, qui à l’ordinaire viennent me gratifier d’une lecture, plus ou moins aimable, ne goûtent guère que l’on s’en prenne à leur fétiche.
Ce fétiche démocratique où tout se vaut. Où règne le semblant. Où l’opinion se gargarise des particularismes d’un moi-je omniprésent. Qu’insupporte tout ce qui a trait à la vérité, à l’universel, au générique, à l’absolu.
Ce silence à l’égard d’un texte, qu'on ne peut taxer d'agressif ou de déplacé, qui argumente son propos sur la base d’une prise en compte critique de ce qui lui paraît contestable, me fait dire qu’il y a là-dessous quelque chose comme une fuite, un refus de s'exposer réellement, crucialement, à la question du communisme, autrement que de façon posturale, artificielle, en toute extériorité.
Particulièrement de la part de ceux qui à l’ordinaire se présentent comme des habitués des enjeux du communisme, allant même pour certains à se considérer comme des experts, des marxistes "scientifiques" de la chose.
Quant à Ivan Najiels, le premier concerné, son évitement, pour ne pas dire sa dérobade, relève dans le même temps d’une remarquable suffisance, tout à fait homogène à l’air du temps.
Celle qui le voit se présenter à tout moment comme un opposant farouche du capitalisme, de la social-démocratie et du communisme de caserne, alors que dans sa réflexion et dans ses pratiques, il s’avère, pour l’heure, incapable de se soustraire à la toute-puissance de ce qui ordonne la politique au pouvoir de l’Etat.
Incapable de s’excepter de ce qui réduit la politique à l’organisation et à l’exercice de la représentation, représentation dite démocratique, tels que les pratiquent et les légitiment les partis, les syndicats et les associations.
Sinon, il aurait participé, sans faux-fuyant, à un échange que j’avais amorcé sur le fil de discussion de son article, portant sur ce qui est bien la question politique de notre temps : la création de nouveaux lieux de la politique, la mise en œuvre d’une nouvelle subjectivation.
Pour terminer, un mot sur l’intitulé MILLE COMMUNISMES, qui m’apparaît tout à fait inconsistant.
S’il y a possiblement mille façons et plus d’expérimenter le Communisme. Mille façons et plus d’œuvrer à la création d’une alternative au Capitalisme. Il n’y a, générique, que le Communisme, comme il y a le Capitalisme, et non MILLE CAPITALISMES.
L’habiller de vert, de bleu ou de rose, ça fait peut-être pluraliste, mais ça ne change rien à sa nature, à ce qui le caractérise en propre, quel que soit, d’un pays à l’autre, ses particularités.
Qu’on se le dise.