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Billet de blog 5 mars 2025

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Le chemin de Croix des éléves du collége Saint Pierre au RELECK-KERHUON

Des générations d'enfants l'ont subie. La violence a été la philosophie pédagogique de nombreux établissements scolaires catholiques

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise ,créée  le 8 février 2019,  également appelée "commission Sauvé " a libéré la parole, après deux ans et demi d'enquête,  et brisé enfin le tabou des abus sexuels dans les institutions catholiques. L'Eglise a reconnu le comportement fautif de nombreux prêtres . 216 000 personnes auraient été agressées par un prêtre ou un religieux alors qu'elles étaient mineures. Le chiffre est plutôt de 330 000 victimes si l'on considère à raison les victimes de laïcs exerçant dans ces institutions au titre de surveillants , catéchistes, encadrants scolaires. Des indemnisations sont proposées parfois. Néanmoins au delà de la "consternation" feinte par l'Eglise catholique qui joue la même partition que nos responsables politiques, administratifs,  qui n'ont rien entendu, rien vu durant l'exercice de leurs fonctions, aucune transformation n'est proposée aux séminaristes sur la liberté d'exercer leur sexualité, de vivre un éventuel projet de vie de couple,  en application d'un principe universel du droit à disposer de son corps et d'exprimer ses besoins affectifs essentiels .

En l'état, l'Eglise prolonge sur cette question une atteinte grave à un droit humain essentiel ,pratiquant en cela une violence fort connue dans le monde sectaire à des fins de soumission et de manipulation.  L'Eglise de ne se remet pas vraiment en cause sur les éléments déclencheurs  de ces dérives psychologiques  folles , cette fabrique d'une armée de  frustrés et parfois de  psychopathes. Même l'univers carcéral, qui a pratiqué durant des siécles ,en vertu de ses fondamentaux punitifs,  l'interdiction à de toute sexualité autre que la masturbation, progresse aujourd'hui par l'installation que quelques unités familiales où certains  détenus peuvent avoir un contact physique avec leur conjoint.

Aujourd'hui la parole s'exprime sur les violences au sens large dans les établissements scolaires, et BETHARAM constitue le point de départ de cette libération. Des générations entières d'élèves retrouvent enfin  des souvenirs douloureux enfouis dans leur mémoire traumatique, et espèrent pour la première fois de leur vie de se libérer d'un poids qui a sans nul doute eut des conséquences majeures sur leurs vies d'enfants puis d'adultes. Comment vivre normalement en effet avec un tel sentiment d'injustice, de tels souvenirs d'humiliations , avec parfois la haine pour arme de survie, le désir d'effacer ce vécu par le suicide, ou  l'envie fantasmée de retrouver ses bourreaux pour les "buter" et retrouver par ce geste désespéré la paix intérieure.? Nous n'étions plus des individus reconnus comme tels, mais un troupeau dominé par un berger menaçant.

Plusieurs établissements scolaires catholiques, qui mériteraient plutôt le nom de maisons de correction, sont aujourd'hui pointés du doigts par d'anciens élèves, dans les blogs et sites tel Médiapart, , les journaux régionaux. Le collège SAINT PIERRE du RELECK-KERHUON, prés de BREST, en fait partie. plusieurs dizaines d' anciens élèves se sont fait connaître à ce jour et pointent du doigt les années 60 et 70. Mais des milliers ont peur de parler, gardent en eux le trauma, convaincus que c'est trop tard de parler. La prescription en effet est actée par la Justice, les bourreaux sont parfois décédés ou coulent une retraite paisible. Les victimes des années  50 ou 60 ont maintenant plus de 70 ans  malheureusement elles font partie d'une génération  parfois trop âgée pour s'exprimer publiquement, facilitant pour l'Eglise un oubli bien commode. Pour n'avoir pas été entendus il y a des décennies ces personnes sont souvent certaines qu'elles ne le seront pas davantage aujourd'hui.  Tous les responsables des établissements concernés et du diocése s'appuient aujourd'hui sur ce "  passé révolu"pour effacer leurs responsabilités et celles de l'institution. Comme si la shoa devait être oubliée.!!   C'est en cela que les témoignages d'aujourd'hui sont importants pour la vérité et le devoir de mémoire qui constituent aujourd'hui  un axe éthique et politique incontournable.

Les responsables du collège SAINTE CROIX , qui a succédé au collège SAINT PIERRE à la fin des années 80, moment de fusion avec l'école des filles, jouent ainsi sur l'excuse du passé pour prétendre à une virginité. Pourtant en totale inconscience plutôt révélatrice, ces efforts à blanchir son histoire comme d'autres tentent de le faire pour de l'argent, est ici stupéfiant. En effet, est-il concevable aujourd'hui d'associer une pédagogie progressiste, humaniste, à un collège qui porte le nom d'un instrument de torture LA CROIX, (supplice romain, qui consistait à attacher ou clouer les condamnés à une poutre sur laquelle était indiquée le motif de la sanction). Peut-on imaginer   une école laïque pouvant porter le nom de SAINTE GUILLOTINE. Comment comprendre qu'un instrument de torture puisse devenir le signe de la foi d'une espérance.?

L'actuelle directrice de l'établissement, Madame Christine GUGGENBUHL, qui a pris ses fonctions au mois de Septembre 2023 s'exprime dans la presse après les révélations sur les violences commises dans l'établissement qui a précédé SAINTE CROIX. "Il y a une véritable condamnation des agissements du passé. Même si cela n'enlève en rien à ce qu' ont vécu les victimes. Aujourd'hui on a peine à imaginer ce qu'ils ont connu tant le fonctionnement du collège est à l'opposé de ce qu'il s'est passé".(...) A l'époque , l'ancien collège SAINT-PIERRE accueillait des garçons "difficiles" dans un cadre éducatif bien différent des références actuelles". 

NON madame GUGGENBUHL , les anciens élèves de SAINT-PIERRE pour leur part  n'ont "aucune difficulté à imaginer " les mauvais traitements dont ils ont été victimes dans un établissement qui pratiquait une pédagogie inspirée de  METTRAY dans  l'Indre et Loire (colonie agricole pénitentiaire pour les mineurs) ou celle de BELLE-ILE-EN-MER dans le Morbihan.. Pour eux ces faits n'appartiennent pas au passé, mais ils portent encore en eux la douleur des coups et des humiliations,  le devoir de mémoire s'impose à nous tous, et à vous aussi .

NON madame GUGGENBUHL les élèves de SAINT-PIERRE n'avaient pas le profil "d'élèves difficiles" qui est votre argument malicieux pour justifier les actes de violences. C'est méprisant que de l'affirmer, cette explication relève de l'indignité en privant ces élèves de leur histoire personnelle authentique.  L'inscription dans cet établissement était plutôt souvent faite par défaut et le résultat d'une sélection pratiquée illégitimement  dans les établissements catholiques, à savoir  à partir du livret scolaire le rejet d'une inscription par des écoles plus prestigieuses telle le lycée CHARLES DE FOUCAULD de BREST. C'est en effet cet établissement qui a réfusé mon inscription et a invité mes parents à m'inscrire au collége ST PIERRE,sans connaître les pratiques violentes.. Nous ne l'avions pas souhaité en premier choix. Ainsi l'enseignement catholique était pensé dans cet esprit hiérarchique,  structuré à l'opposé des fondamentaux qui sont imposés dans le contrat d'association souscrit avec l'Etat , qui interdit la discrimination aux résultats et à l'origine sociale.

Non madame GUGGENBUHL, mes références pédagogiques ne sont pas issues de la Bible, et les pédagogues qui m'ont inspirés durant mon activité d' enseignant n'étaient pas le Christ cloué sur la croix et ses apôtres, mais Célestin FREINET, Ovide DECROLY, Maria MONTESSORI, John DEWEY. En matière d'apprentissage il n'y a ni croyance ni  souffrance mais le siècle des Lumières..

Le collège SAINT-PIERRE avait donc la fonction d'accueillir tous les élèves refusés  par les autres établissements catholiques et aurait dû proposer une pédagogie novatrice, différenciée  et individualisée, afin d'aider les élèves en difficulté de résultats (et non de comportement). Or la seule proposition offerte fut la discipline, la pression psychologique permanente, le sur-travail ,  les punitions, les coups, le harcèlement,  partant du soupçon que les difficultés relevaient de la faute entière des élèves dans un esprit purement catholique de la faute originelle.. Bref, la seule pédagogie fut celle du chemin de croix, instrument de la révélation et de la rédemption. Ces institutions violentes ont fabriqué des milliers d'enfants en souffrance , insécurisés, des milliers de futurs adultes déstabilisés dans leurs vies, anesthésiés émotionnellement, en difficulté dans l'affirmation de soi, combien d'entre eux devenus eux-mêmes violents avec leur entourage ?  En tapant sur ces élèves le collège SAINT PIERRE et tous ceux qui ont pu se taire ou soutenir ces actes,  ont participé à fracturer , à fragiliser l'humanité de notre société. 

Ce sont bien des générations d'élèves qui ont porté la croix de votre institution dans le cadre d'une scolarité qui a davantage ressemblé  à une montée au calvaire  qu'un parcours de savoir, de  liberté et  d'émancipation. Combiens de milliers d'enfants perturbés dans leur développement mental, insécurisés Pour cela , pour avoir été suppliciés, en lieu et place d'un négationnisme, Mme GUGGENBUHL,  vous  devez à ces élèves victimes le respect, la reconnaissance, le soutien sans condition. C'est votre devoir de responsable d'un établissement scolaire, d'enseignante peut-être, et c'est la condition pour que vous puissiez affirmer sans réserve que votre établissement s'inscrit dans une rupture avec le passé. Il ne suffit pas de le croire ni de l'affirmer.

Si vous doutez encore de ces  faits je peux témoigner une nouvelle fois ici de actes commis dans ce collège SAINT PIERRRE. J'y étais durant 3 ans entre 1966 et 1968, dans les classes de 5ième, 4ième et 3ième. Les résultats jugés insuffisants étaient fréquemment sanctionnés par des coups voire des tabassages . Première situation vécue personnellement: punition collective, un alignement à genoux de plusieurs élèves, au bas  de l'estrade, puis une distribution de claques violentes à éclater des tympans, infligée par Mr ADAM,  parfois la situation était complétée par une règle qui devait être posée sous les genoux afin d'amplifier la douleur au niveau des articulations. Seconde situation vécue: conduite par le Directeur Yves LAE,  dans une petite salle jouxtant la classe, puis mise à genoux et tabassage durant une quinzaine de minutes: arrachage des cheveux, coups de poings, claques, coups de pieds, insultes. Un démolissage systématique insensé qui marque à vie.

Cette pédagogie, outre l'atteinte grave aux droits humains fondamentaux, était de surcroît inefficace et vouée à l'échec. Des coups pour rien infligés par des pseudos pédagogues mais de vrais incompétents ne disposant que de la menace et des coups pour tenter de gérer leurs classes..  J'ai en effet échoué au brevet des collèges, que j'ai finalement obtenu en redoublant ma 3ième dans un collège public.!!! Par ailleurs nous étions dans un tel état de terreur,  de survie et de protection, que j'ai dû imaginer une stratégie de triche lors des contrôles, j'avais en effet préparé l'ensemble des questions à réviser que je traitais au propre à domicile sur les copies doubles à remettre. Il me suffisait de sortir la bonne copie à la fin des épreuves. J'ai pu échapper ainsi aux coups à certains moments en arrivant parmi les premiers de la classe!!.  Les enseignants bourreaux étaient si idiots qu'ils ne repéraient même pas le niveau de langage probablement trop soutenu de mes copies.!!

La perpétuation des actes de violence était possible pour plusieurs raisons. Le directeur LAE, jésuite, était formaté pour la souffrance solution à tous les maux. Il recrutait selon son logiciel punitif  des enseignants peu diplômés , incompétents mais plus soumis pour  accepter les consignes du directeur tout en  ignorant  tout concept et méthode pédagogique. Son adjoint ,le père DUCAMP, plus impliqué dans le Front de Libération de la Bretagne que dans son activité enseignante . Inspiré par l'idéologie nazie, il fut arrêté en 1976 et déféré devant la Cour de Sûreté de l'Etat pour son appartenance au FLB, dans un contexte d'attentats. Au sein de  l'établissement il n'y avait donc aucun garde fou, les complices étaient partout. La parole des élèves était donc impossible. Elle allait le rester en dehors du collège, et dans la vie entière de ces victimes.

Les autres établissements , le diocése, le Rectorat, les élus locaux  savaient et n'avaient pour obsession que la protection de l'ordre, des institutions qui le protégeaient. Les enfants n'avaient pas davantage d'importance que du bétail qui va à l'abattoir , l'essentiel étant de produire de la viande. Les contrôles étaient donc inexistants bien que l'Etat finance grassement les écoles privées sous contrat depuis 1959 (salaire du personnel, entretien des bâtiments, etc). Puis l'organisation des établissements catholique était pensé de manière hiérarchique afin d'accueillir tous les élèves. Dans chaque région il y avait, encore aujourd'hui, en violation des principes de non discrimination sociale et de résultats,    les écoles vitrines à public essentiellent  bourgeois, sélectionnant drastiquement les élèves sur critère social et sur un livret scolaire marqué par la réussite, puis d'autres établissements répartis dans chaque région pour accueillir des élèves issus de familles ouvrière, moins fortunées, et sur des bulletins scolaires moins marqués par l'excellence. Le diocése donnait à ces écoles carte blanche pour gérer les difficutés des élèves, alors même que les personnes faisant office d'enseignants étaient incompétents du point de vue pédagogique. Recrutés ainsi et dépassés dans la la gestion de leur classe, ils suivront à la lettre les consignes des directions, elles mêmes incompétentes dans l'enseignement (prêtres souvent) : gérer par la force la classe.  

 Le système était pervers et pensé comme tel au collège ST PIERRE, il reposait encore sur une différentiation de traitement , un cloisonnement  des élèves.D'un côté les enfants de bourgeois, protégés, jamais battus, et les autres choisis en général de par leur origine sociale ouvrière, plus démunie que les autres, plus soumise, parfois fragilisée, famille déstructurée, monoparentale, plus isolée,  ne présentant aucun risque de porter plainte, et finalement une classe sociale à mater. Les enfants de ces familles étaient donc choisis pour faire fonction d'épouvantail  afin de générer la peur pour tous les élèves. Ainsi, du fait de cette différentiation, le silence était garanti, nous n'en parlions pas entre nous, cela nous isolait davantage,  et nous ne nous confions jamais auprès des parents. Les coups infligés par une institution dans sa globalité étaient perçus forcément comme "légitimes", résultat d'une faute personnelle à laquelle on nous forçait à croire, simplement des résultats scolaires jugés insuffisants. Chacun se taisait dans l'espoir de ne pas faire partie des "épouvantails". .La peur était partagée, secrète,  permanente. En même temps nous étions chosifiés dans la fatalité des coups et l'enterrement de nos émotions. A ces moments nous étions terriblement seuls au monde.   Nous avions peut-être déjà perdus une partie de notre condition humaine, le fil qui nous rattachait à la société. 

Se plaindre.? Oui bien sûr, les châtiments corporels sont interdits dans les colléges depuis 1809. Jules  FERRY réaffirme "l'interdiction des châtiments corporels" en 1882,  sans d'ailleurs que la règle ne soit appliquée dans les institutions catholiques. Mais quelle plainte aurait pu être retenue ,  sachant que le ministre de l'éducation  entre 1962 et 1967 était Christian FOUCHET, qui fut le dernier gouverneur général de l'ALGERIE en guerre, puis ministre de l'intérieur durant les révoltes de mai 1968 (jusqu'au 31 MAI).? Un ancien élu municipal du Releck Kerhuon, interrogé par le "Télégramme", reconnait que " l'enseignement était très dur dans ce collège. C'est pour ça que les parents y envoyaient leurs enfants, pour qu'ils soient tenus et qu'ils travaillent. Beaucoup ont eu leur Bac grâce au père L"(SIC) . On voit ici que la violence était connue, acceptée, y compris par les responsables politiques locaux. Mais cet élu a la perversité de sous-entendre que ce sont les parents qui souhaitaient la violence.Beaucoup l'ignoraient.  Mensonges,  comment les élèves auraient pu avoir leur BAC "grâce au Directeur LAE", puisque SAINT PIERRE n'était qu'un collége.!!  A cette époque on n'écoutait pas les enfants victimes., et à la moindre contestation nous devenions des "rebelles" à punir, l'éducation en institution catholique c'était du dressage que personne n'infligerait aujourd'hui à des animaux.!!

 Dans une mission de vérité je montre  le visage de ces jeunes élèves de 12 ans, tous bien sages, appeurés sans doute,  qui sont  insultés par la qualification "d'élèves difficiles" par une directrice de l'institution catholique SAINTE CROIX. Regardons les, probablement tous victimes de maltraitances. Aucun de ces enfants n'a l'allure d'un enfant difficile,  Je n'ai trouvé que ces photos des années 70, dans mes années 60 il n'y avait pas de photos de classe. Par la même occasion je me dois de révéler le visage et le nom des tortionnaires de centaines d'enfants.

Sur la première photo de classe (4ième  année scolaire 1976/1977) on reconnaître à droite Mr Bernard ADAM, dans sa  blouse grise  portée 10 ans auparavant, enseignant laïc, très impliqué dans les coups infligés. Il a sévit  une quarantaine  d'années au collège avant sa retraite, il conteste aujourd'hui les faits. Sur la seconde photo de classe ,(5ième A, année scolaire 1977/1978), on reconnaitra Mr Yves LAE , directeur du collège, , jésuite, chef d'orchestre des maltraitances ;faisant payer sa petite taille par les coups donnés  à l'ensemble des élèves. Décédé  en 2004. 

J'ai pour tous ces élèves une pensée émue, et je partage avec eux ,encore aujourd'hui ,le même passé, la même peur au ventre, le même sentiment d'injustice, mais aussi la même volonté de parler, de dire, de révéler, afin que notre histoire ne soit pas oubliée, que nos blessures soient reconnues, nos bourreaux identifiés,  et que nous puissions clamer enfin  "PLUS JAMAIS CA". 

Photo de classe 4ième, année scolaire 1976/1977, à droite Mr Bernard ADAM

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Photo de classe 5ième A, année scolaire 1977/1978, à droite le directeur Yves LAE

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