J'ai plusieurs fois pris la parole dans ce blog finalement toujours pour la même raison. Un vécu confronté à des dérapages à priori différents, mais si communs. Les dysfonctionnements de la justice, magistrats, avocats, mandataires,médiateurs, les discriminations du monde médical vis à vis des malades et des personnes handicapées, certains professionnels se comportant comme des voyous. Tout cela étant possible de par l'immobilité des administrations de tutelle qui ne supportent pas d'être remises en cause et en conséquence ne donnent aucun crédit aux plaignants, souvent par simple corporatisme. Dans le meilleurs des cas la "patate chaude " est renvoyée sur l'échelle des responsabilités locales. Les recours juridiques prévus sont complexes et conçus ainsi, coûteux, longs et trop souvent neutralisés par les complicités en réseaux.
La violence à l'école relève du même processus, chacun dans son bureau, avec l'idée figée ne pas en sortir , ne pas être dérangé dans sa routine par ceux qui dénoncent, écrivent des plaintes, les lanceurs d'alerte qui deviennent des "fauteurs de trouble" , provocateurs de vagues incompréhensibles, pour n'être simpement que des victimes d'un dysfonctionnement grâve, aux conséquences insoupçonnées. Contrôler le systéme.? Quelle idée saugrenue, quelle promesse mensongère.
Alors aujourd'hui un peu fatigué par l'absence d'impact des billets, l'absence d'écho de la presse, lecture rare de textes innondés par bien d'autres parfois aussi creux qu'une caisse vide bien que reproduits à l'infini, écrasé par la souffrance des victimes, la mienne aussi, ayant été tabassé moi-même violemment dans le collège du RELECK-KERHUON trois ans durant, je m'interroge sur les mots, forcément sous-dimentionnés pour traduire la douleur réelle, vécue, la violence aussi des batailles face au vide insondable des réponses.
Je m'impose aujourd'hui une minute de silence dans le bouhaha collectif alimenté par un narratif journalistique centré sur la famille BAYROU et les abus forcément sexuels (époque dédiée s'il en est) , comme si la centration nécessaire était là, dans cet univers des mensonges, des manipulations, sauf à considérer que l'enjeu n'était pas de condamner la violence scolaire mais de cibler un premier ministre, l'Etat, complaisant, comme les précédents, pas moins, pas plus, complice historique de l'Eglise lors de l'Inquisition et le colonialisme. On n'invente rien dans cette continuité. Sauver ou condamner le soldat RYAN n'est pas mon soucis, je préfére dénoncer le système qui produit.la guerre.
Alors oui, je fais une minute de silence pour tous ceux qui ont été ou sont encore battus dans un établissement scolaire. Je pense à vous tous, les victimes fracassées, enfermées dans vos fractures, votre peine insondable. Je vous dois cette pensée dans le brouhaha actuel, alors qu'aujourd'hui des responsables locaux justifient encore la violence par le fait que nous étions selon eux des "enfants difficiles" qu'il fallait dresser, rééduquer. NON ne nous insultez pas, ne nous enlevez pas notre histoire, notre identité, par un révisionnisme insupportable qui transforme l'histoire. C'est vous, les complices passifs, les bourreaux, ceux qui ont frappés, ceux qui n'ont voulu rien voir, ceux qui ont encouragé la brutalité institutionnelle, tous ceux qui défendent l'école comme un lieu de redressement de la jeunesse , vous tous, vous avez déjà quitté l'humanité, mais êtes vous déjà entré dans cette dimension humaine un jour.? J'en doute finalement..
Regardez le visage de ces deux bourreaux du collège du RELECK-KERHUON qui usurpent la fonction d'éducateur pour exercer essentiellement celle de tortionnaires. Mais regardez surtout le visage non flouté de ces victimes innocentes parmi des milliers d'autres. Visages d'enfants pleins d'illusion sur le monde, étourdis de rêves, appeurés certainement, maltraités sûrement par des psychopathes qui ont endossé illégitimement, par défaut des diplômes requis, le titre d'enseignant pour vivre plus facilement leur pathologie de bourreaux. Je pense à vous mes camarades de misère, mes frères de peine, de violence subie. J'ai de la tendresse pour vos vies fissurées par des souvenirs si dûrement gravés dans notre mémoire collective. Et je pense avec révolte aux réponses inaudibles du ministère de l'Education, de l'Etat, de l'Eglise, incapables aujourd'hui de panser nos plaies encore brûlantes par leur manoeuvres dilatoires.
Voici à droite le directeur du collège du RELECK-KERHUON, MR LAE, jésuite chef-d'orchestre de la pédagogie de la violence

Agrandissement : Illustration 1

Voici à droite le pseudo enseignant tortionnaire MR ADAM

Agrandissement : Illustration 2
