Certes, le propos est largement colporté par les médias liés au système dominant. On comprend qu’il a vocation à entretenir le conditionnement consumériste, au cas où certains en viendraient à rêver à d’autres façons d’exister...
Mais il n’empêche que, comme le souligne Jade Lindgaard dans un article en date du 27 janvier dans Médiapart, aucun candidat à la présidentielle n’a abordé ce sujet sous l’angle écologique alors que le parallèle crève les yeux.
Le fond du fond du problème réside dans l’attachement à l’argent qui est largement inculqué au plus jeune âge comme principal sinon unique critère d’une vie réussie. Avec son cortège de frustrations pour tous ceux, nombreux, qui pensent avoir échoué. Tout est dit dans le propos imbécile de l’ex-conseiller com à la fois de Mitterrand et de Sarkozy : « Si on n’a pas une Rolex a 50 ans, on a raté sa vie ».
Une manière d’avancer ne serait-elle pas d’arriver à casser cette vision simpliste et contre nature en en démontrant l’absurdité ? En mettant en lumière ce qui constitue une contre-culture à l’argent-roi, à savoir ces multiples manières d’être, sobres et généreuses ouvertes à la beauté, la passion et la création.
Ne serait-il pas temps de donner de la visibilité à cette majorité silencieuse ? Participer au lancement de Demain en mains est un premier pas dans cette direction. Diffuser massivement les idées est indispensable avant de passer à la réalisation.