Au Collectif pour une transition citoyenne et autres partenaires
Le problème se trouvait pour nous résolu par la production d’un numéro zéro imprimé à 20 000 exemplaires et aussi en accès libre sur notre site www.demain-en-mains.info. Nous pourrions ajouter un précédent qui témoigne de nos intentions, le journal l’âge de faire dont nous fêterons cette année les 12 ans. Il s’est taillé la réputation d’un organe de presse indépendant, sans publicité, au ton positif et résolument orienté sur le FAIRE en termes de transformation sociétale. « Savoir, comprendre, agir » dans les domaines de l’écologie, la citoyenneté et la solidarité était son premier sous titre.
Mais l’âge de faire n’a pas atteint la cible grand public pour laquelle il a été voulu. Notre association a donc recentré son activité sur la création de Demain en mains, magazine mensuel résolument destiné au plus grand nombre, celui qui en le plus besoin. Pour cela, les destinées du journal l’âge de faire ont été confiées il y a 6 ans aux salariés de l’association qui ont créé une Scop indépendante. Avec un tirage stabilisé à 20 000 exemplaires, il compte 11 000 abonnés. Il doit son existence aux quelques 2000 citoyens qui, au total ont acceptés de participer à son lancement.
La raison d’être de Demain en mains reste principalement l’urgence écologique qui impose que nous changions radicalement nos modes de vies et plus particulièrement notre consommation outrancière qui détruit ce qui permet la vie sur notre planète. Les alternatives existent et doivent être largement connues. On les trouve majoritairement dans le champ de l’économie sociale, solidaire et écologique qui, en redonnant la priorité à l’humain et l’environnement sur le profit coûte que coûte, est en mesure d’assurer une transition vers la sobriété volontaire et heureuse. C’est donc à la promotion de cette économie juste que seront consacrées nos colonnes tout en démystifiant l’existant. Les thématiques abordées concerneront tous les aspects de la vie quotidienne individuelle et collective. L’exemple étant le seul bon moyen de convaincre, il sera largement fait usage des reportages, interviews, témoignages d’acteurs de la transition. Tous les artifices facilitant l’entrée dans la lecture seront largement utilisés.
La ligne éditoriale (dont Wikipédia dit : « Elle représente l'ensemble des choix que fait un éditeur pour se conformer à une ligne morale ou éthique définie »).
Indépendance du magazine : pas de publicité. Non confessionnel et non partisan. Notre rôle se borne à fournir une information diversifiée dont le lecteur a besoin pour faire ses propres choix de vie.
Emancipation des lecteurs par rapport à la consommation érigée en but de vie et la pensée unique qui voudrait que notre modèle économique soit incontournable. Certes, il faudra du temps. Mais il s’agit d’un retour à des vraies valeurs que le système a dégradé et la bonne surprise d’un besoin latent n’est pas à exclure.
- Dans le domaine économique: coopération citoyenne et partage ; esprit d’entreprise, relocalisation et recherche d’autonomie par rapport aux concentrations.
- Philosophiquement: sobriété choisie ; l’argent roi est progressivement détrôné par un retour aux richesses humaines : convivialité, entraide, bon voisinage, fraternité. Humanisme et conscience mondialiste notamment par rapport à notre dette envers le sud.
- Développement personnel: bon emploi du temps libre qui va croître ; individuation en remède contre l’individualisme ; éducation populaire, créativité, expression artistique, épanouissement par la mise en valeur des talents et de la connaissance de soi (relations corps/esprit).
Démocratie : L’opinion est très majoritairement sous l’influence des médias marchands. La quasi absence de presse indépendante alternative grand public est une anomalie d’autant plus grave que nous nous y sommes accommodés. Elle s’explique et ce n’est pas irrémédiable. Au-delà de l’attractivité des contenus, il y a 2 critères que les acteurs du marché de la presse alternative ne sont pas en mesure d’assurer seuls : un tirage initial important qui permet un prix modeste ; assurer une très bonne visibilité pour rencontrer rapidement un lectorat pas sensibilisé.
C’est ici que le mode opératoire proposé prend tout son sens : il faut une intervention citoyenne. Elle est peu coûteuse et non chronophage mais indispensable. En conclusion, l’information indépendante grand public relève de la responsabilité et du bon vouloir de la société civile. Si nous pensons que le problème de la mainmise des grands acteurs économiques sur les médias populaires est grave, alors nous devons le prendre à bras le corps. D’autant que la solution est facile.
En conclusion, participer au lancement de Demain en mains et, dans la durée, coopérer à l’existence d’un pôle indépendant de médias alternatifs pour tous est un acte militant émancipateur, convivial et fraternel générateur de beaucoup de satisfaction.
Rappel des modalités de réalisation du projet
Les participants payent une cotisation de 4 € d’adhésion à l’association. Ensuite, suivant l’engagement de diffusion choisi, ils verseront 6, 12, 21, ou 30 € /mois pour recevoir leur 20, 40, 70 ou 100 magazines, à charge pour chacun d’en assurer la diffusion dans leur entourage non militant. La durée souhaitée de l’engagement est de 2 ans mais c’est sans obligation impérative. Nous proposerons des présentoirs tirelire pour les personnes faisant le choix de la création de points de revente, ce qui à nos yeux est le mieux. D’abord parce que le quidam choisit d’acheter et le coopérateur se rembourse. Mais surtout parce que la méthode répond parfaitement au problème qui explique principalement la difficulté d’existence de la presse alternative grand public : son manque de visibilité. Si les gratuits étaient dans les kiosques ou les maisons de la presse, qui irait les chercher ? Contenu de qualité, couverture attractive, en vente libre à 30 cts et mis bien en vue, Demain en mains trouvera facilement son lectorat.