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Billet de blog 5 décembre 2010

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La gouvernance des entreprises

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Une entreprise, quelle que soit le mode d'organisation sociale, repose sur un triptyque capital, qui apporte les moyens de production, travail qui produit, et utilisateurs qui utilisent le produit du travail. Dans le monde capitaliste, la gouvernance des entreprises revient entièrement au capital. Il est à noter en passant que les expériences socialistes du bloc soviétique ont fait passer la possession du capital de mains privées aux mains de l'état, mais en laissant la gouvernance des entreprises à l'état. On peut donc parler dans ce cas de capitalisme d'état.

Dans cette organisation, le pouvoir dans l'entreprise est uniquement détenu par le capital, les intérêts des autres composantes du triptyque étant défendu par des contrepouvoirs, les syndicats pour le travail et par exemple les associations de consommateur pour les utilisateurs.

Une société qui cherche à prendre à compte les intérêts, les droits et les devoirs de tous ces membres se doit donc de questionner le mode de gouvernance actuel des entreprises.

Comment faire entrer les travailleurs dans la gouvernance des entreprises? Sous quelle forme? Forme coopérative?

Comment empêcher qu'une entreprise coopérative ne dérive vers des pratiques issues du monde libéral actuel. On voit ainsi qu'aujourd'hui, les grandes entreprises coopératives se comportent comme les entreprises de droit privé: grandes coopératives agricoles qui rendent complètement dépendants leurs paysans, banques telles le Crédit Agricole ou mutuelles d'assurance?

Au delà des travailleurs, ne faut-il pas faire entrer dans la gouvernance des entreprises les utilisateurs, autrement dit les consommateurs? N'ont-ils pas leur mot à dire?

Une expérience comme celle des AMAP (Association de Maintien de l'Agriculture Paysanne) qui associe producteurs et consommateurs peut-elle être étendue vers d'autres domaines?

Voilà suffisamment de questions, je pense pour ouvrir le dialogue, questions qui pourraient se résumer en une seule: comment introduire les principes démocratiques au sein de l'entreprise?

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