"Comptez 100.000 euros pour un 30 mètres carrés au Cap-d'Agde"

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Après plusieurs années d'inflation, les prix de l’immobilier d’Agde et de sa station balnéaire ont baissé de 10% l’an passé. Toutefois le marché se reprend depuis l’été dernier. Entretien avec Cécile Fiorentino, directrice du groupe S'Antoni Immobilier.

Capital.fr : Comment se porte actuellement le marché à Agde et, en bord de mer, au Cap-d'Agde ?
Cécile Fiorentino : Au cours des premiers mois de l’année, le nombre de transactions a doublé par rapport à la même période de l’an passé. La demande se concentre essentiellement sur les villas d’une centaine de mètres carrés dont les prix fluctuent entre 250.000 et 260.000 euros. De retour sur le marché, de nombreux primo-accédants sont également en quête de trois-pièces, de 50 à 60 mètres carrés, commercialisés en moyenne autour de 2800 euros le mètre carré. Cette reprise d’activité a pour effet de raffermir les prix. Alors qu'ils avaient perdu près de 10% entre la fin 2008 et l'été 2009, ils n'ont pas bougé depuis un an.

Capital.fr : Quels sont les quartiers les plus cotés d’Agde ?
Cécile Fiorentino : Les coins résidentiels les plus courus restent sans conteste le Puits-de-So, les alentours de la Mairie et la route de Sète. Le parc immobilier y est essentiellement composé de maisons mitoyennes, construites dans les années 1980. Récemment, dans le secteur Route de Sète, une quatre-pièces de 110 mètres carrés est parti pour 233.000 euros.

Capital.fr : Quels sont les tarifs pratiqués au Cap-d’Agde ?
Cécile Fiorentino : Ici, l'habitat est principalement constitué de logements de vacances. L'appartement type mesure environ 30 mètres carrés, pour six couchages, et s’échange en moyenne entre 95.000 et 100.000 euros dans les coins prisés, comme Richelieu, Saint-Martin et la Pinède. Dans ce quartier, nous avons récemment vendu un deux-pièces de 29 mètres carrés, plus 9 mètres carrés de terrasse, avec piscine et parking privé, pour 95.000 euros. Mais le mètre carré d'un bel appartement avec la vue sur la mer ou la marina peut facilement dépasser les 5000 euros. Les maisons de ville, un peu plus grandes, se vendent, quant à elles, autour de 3000 euros le mètre carré. Récemment, l'une d'elle, de trois-pièces pour 52 mètres carrés, est partie à 155.000 euros.

Capital.fr : Peut-on encore trouver du neuf dans le secteur ?
Cécile Fiorentino : En direction des plages, deux zones sont actuellement en construction. Au Capiscol, près de la zone commerciale, de nombreux programmes sont commercialisés autour de 2800 euros le mètres carrés. On retrouve des tarifs semblables aux Cayrets, un secteur qui intéresse beaucoup les investisseurs, car la demande locative y est élevée. Le prix moyen de la location y est actuellement de 9 euros le mètre carré.

Capital.fr : Quelle tendance a suivi la campagne environnante ?
Cécile Fiorentino : Les prix y ont aussi fortement baissé l’an passé, mais ils se sont stabilisés. Dans les communes appréciées (Marseillan, Florensac, Bessan, Vias), la demande se porte surtout sur les petites villas mitoyennes récentes. A Florensac, l’un d’elles, de 82 mètres carrés, bâtie sur 383 mètres carrés de terrain, vient d'être vendue pour 210.000 euros.

Propos recueillis Benjamin Saragaglia

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