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Billet de blog 21 septembre 2010

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naturisme cap d'agde

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Les réactions à l'article

De RENé EYROLLES le 19-09-10

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N'ayant pas eu le temps de réagir à l'intervention de Florence, je profite de la votre pour donner mon ressenti sur cette affaire.
A une heure où gouvernement et forces de police semblent n'avoir qu'un seul crédo en bouche : la loi doit s'appliquer à tous et de la même façon, on est en droit de s'interroger sur le traitement particulier réservé à ce quartier d'Agde devenu par un coup de baguette magique zone naturiste.
Les vrais naturistes, premières victimes de l'amalgame entre ceux qui confondent plage naturiste et baisodrome, avaient décidé de réagir fermement. Dans leurs revues, sur le site de la Fédération Française de Naturisme, dans les courriers de leurs clubs, une notice a été distribuée : "comment réagir si vous êtes témoins d'ébats sexuels sur des plages ou lieux naturistes?"
Cette notice expliquait comment porter plainte pour exhibition sexuelle (article 222-32 du Code Pénal, qui prévoit des peines d'un an de prison et 15000 d'amende). Alors quand on parle de "baie des cochons" de qui se moque t'on ? Le soi-disant "village naturiste" n'est rien d'autre qu'un quartier d'Agde comme un autre, pour lequel bons citoyens que nous sommes payons par le biais de nos impôts fonciers et autres taxes d'habitation. La seule différence, c'est que outre le fait de financer ce quartier, nous devons en plus payer pour y pénétrer (sans aucun jeu de mots).
Certes dans cette enclave, le naturisme est toléré (et non obligatoire comme en attestent les différents panneaux) mais il n'en demeure pas moins vrai que le fait de pratiquer moultes figures sexuelles en public, sur la plage ou sur les voies communes, y est condamnable comme partout en France. La loi existe : il suffit de la faire appliquer ! A l'article précédemment cité, on pourrait presque rajouter l'article 227-22 du Code Pénal sur l'incitation à la débauche car lorsque l'on voit la teneur de certaines publicités posées sur les pare-brise de voiture à l'intérieur du quartier, donc à la vue des mineurs, on est en droit de se poser des questions.
Ensuite, que l'on ne vienne pas me dire que l'on ne peut rien faire. Des exemples existent où les vrais naturistes ont réagi et ont fait la chasse aux exhibitionnistes. Ils ont pris contact avec les maires (comme quoi certains travaillent) et forces de l'ordre pour les informer du sens de leur action, et ont obtenu la coopération de ces derniers.
Quelques exemples :
Plage de Merville-Franceville dans le Calvados, naturiste depuis très longtemps, mais qui se trouva envahie par des partouzeurs. Du coup, interdite au naturisme. Jusqu'à ce que le maire se rende compte que son interdiction n'avait fait fuir que les naturistes, mais que les exhibitionnistes étaient toujours là. Il se rapprocha alors d'un club naturiste, pour réouvrir la plage au naturisme.
Plage des Salins d'Hyères, dans le Var : suspension pendant 4 ans de la tolérance accordée. Depuis, naturistes et mairie travaillent main dans la main pour chasser les pervers de cette plage.
Plage des Rosaires, à Plérin, à côté de Saint-Brieuc (Côtes d'Armor) : cette plage autrefois naturiste était devenue une plage fréquentée de plus en plus par des hommes (les femmes et les familles fuyant), et est maintenant interdite au naturisme (mais peut-être que ça rechangera).
De nombreux autres exemples abondent dans d'autres régions, comme la Corse.
Moraliser cette zone est donc possible et des maires courageux l'ont prouvé. Il suffirait de faire redevenir textile (un simple règlement municipal suffit) cette plage pendant un an, la placer sous contrôle et l'on verrait rapidement les résultats. Peut-être reverrait on de nouveau une clientèle naturiste familiale, sans doute moins fortunée que celle des libertins en goguette, mais plus conforme à l'image que veux donner le Cap d'Agde, cette station qui se veut CAPitale.
Peut-être est il plus facile pour notre maire de soutenir la chasse aux roms que d'assurer la chasse aux partouzeurs et plus simplement de faire respecter la loi républicaine sur le territoire de sa commune. Ou bien fait il amalgame ou confusion entre tolérance et maisons du même nom.
Et que chacun se rassure, naturiste moi-même, je n'ai rien de pudibond ou de moralisateur : tant que cela reste privé (et non public) entre adultes consentants, chacun est libre.


De PIERRE ULYSSE le 20-09-10

Ecrivez-lui

Les "libertins" en public de Cap d'Agde, qui se prétendent très abusivement "naturistes", sont une nuisance grave pour l'image du vrai naturisme, très familial, autant que pour l'image de la ville d'Agde.
Alors que les espaces naturistes authentiques (d'où les libertins sont impitoyablement éjectés), comme les grands villages naturistes d'Arnaoutchot, La Jenny, etc., procurent une image très positive autant à leur commune qu'au naturisme.
Le prétendu "naturisme" libertin ne se développe réellement qu'outre-Atlantique, où il sert d'exutoire sexuel en plein air à des gens mis sous pression par des sociétés restées excessivement religieuses et pudibondes (exemple l'énorme scandale déclenché par le dévoilement furtif d'un sein de Janet Jackson pendant une ou deux secondes, ou le gouverneur conservateur faisant culotter des copies de statues gréco-romaines).
En Europe, l'absence de pression autoritairement moralisatrice sur les gens fait que ce besoin d'exutoire sexuel en plein air baptisé abusivement "naturisme" est beaucoup plus limité, donc le marché n'est pas indéfiniment extensible.
Par contre le vrai naturisme ne cesse de se développer : 1 centre de vacances naturiste (Montalivet) en 1950, et plus de 100 en 2010.
Le marché est très loin d'être saturé, tout simplement parce que les idées écologistes, proches des valeurs éthiques du vrai naturisme, progressent dans l'opinion publique.
Agde est donc face à un choix :
- soit le vrai naturisme complètement débarrassé des "libertins" et des commerces qui vont avec. L'expérience montre que les vrais naturistes sont une clientèle facile à fidéliser.
-soit prendre le risque de se "spécialiser" de plus en plus au fil des années dans le faux naturisme en se prenant pour Cancun ou autre destination..
Et l'expérience montre que la clientèle libertine est parfois aussi capricieuse et volatile qu'elle est volage.


De JEAN PIERRE SPECQUE le 20-09-10

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M; Blazy, votre article est directement transposable au problème de santé publique que constituent les nuisances sonores au Cap: pas de volonté politique de faire changer les choses, pas de volonté politique de faire appliquer la loi, au contraire volonté politique de laisser pourrir la situation, Depuis des années de nombreuses personnes demandent simplement de pouvoir vivre dans un univers sans extravagances de toutes natures. Depuis des années et rien ne change, au contraire !
Quand à ceux qui veulent envoyer les gens qui n'en peuvent plus vivre dans le Larzac, ce ne sont que les profiteurs des outrances décritent. Eux ne demandent qu'une chose: que ça empire pour faire gonfler leur tiroir caisse !
On peut leur retourner le compliment: pourquoi n'iraient ils pas monnayer leurs excès dans le Lazac, où il y a de la place et où donc ils pourraient encore attirer plus de monde, et où il n'y a que des montons qui eux ne se plaindraient pas !
Nous sommes malheureusement dans un pays où culturellement on privilégie les actions de force (grèves, manifestations, bloquages, séquestrations, .... ) à la discussion et à la mise en place d'accords négociés en bonne intelligence. On le voit tous les jours.
Va t'il falloir en arriver là pour que les lois soient enfin respectées au Cap d'Agde ?

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