AGDE
Agde. Conseil municipalLibertinage : le maire botte en touche
Alléchés par l'odeur de la luxure, des médias nationaux s'étaient déplacés lundi soir au Cap-d'Agde, à l'occasion du conseil municipal de rentrée.
La raison de ce ramdam médiatique ? Le "buzz" initié par Florence Denestebe, élue de la minorité qui, à l'occasion de la question orale de début de séance, a pointé du doigt les excès « de la capitale mondiale du libertinage » , à savoir le village naturiste du Cap. Excès qui, selon elle, « nuisent à l'image de la station ». Insistant sur « un problème d'image qui ne représente qu'une part de l'attractivité de notre commune » et la nécessité « de ne plus être identifié comme un Disneyland du sexe ! », l'élue assure « que si le libertinage, l'échangisme et l'exhibitionnisme dans l'enceinte d'établissements clos ne me choque pas, je suis
Car en guise de réponse, Gilles d'Ettore, pourtant rompu au débat politique, s'est contenté de lire un discours formaté, aux allures de bilan-programme. Arguant du fait « que le libertinage n'est pas nouveau au village naturiste » et que, depuis plus de 20 ans, « le phénomène était mondial et pas seulement lié au Cap », le maire expliquait « qu'en 2001, deux priorités s'étaient dégagées dans mon action : la protection de l'enfance dans cette zone avec une présence policière accrue et la nécessité de faire évoluer l'image de la station.
» Image à l'appui, il a alors dégainé un projet de piétonnisation du village naturiste - « un nouvel environnement pour un quartier moins connoté » - tout en revendiquant un profil différent grâce « au développement du golf », la « création des Hérault du Cinéma » ou l'ancrage d'un territoire (avec Sète, le bassin de Thau et l'arrière-pays) « au moins aussi attractif que le bassin d'Arcachon ». Un argumentaire politique pour répondre à un problème de société devenu préoccupant pour une partie de la clientèle naturiste... un choix peu inspiré et très casse-gueule !
ACCUEIL > INFO VILLE > AGDE AGDEÉdition du mercredi 22 septembre 2010
Agde. Conseil municipal
Libertinage : le maire botte en touche
Alléchés par l'odeur de la luxure, des médias nationaux s'étaient déplacés lundi soir au Cap-d'Agde, à l'occasion du conseil municipal de rentrée.
La raison de ce ramdam médiatique ? Le "buzz" initié par Florence Denestebe, élue de la minorité qui, à l'occasion de la question orale de début de séance, a pointé du doigt les excès « de la capitale mondiale du libertinage » , à savoir le village naturiste du Cap. Excès qui, selon elle, « nuisent à l'image de la station ». Insistant sur « un problème d'image qui ne représente qu'une part de l'attractivité de notre commune » et la nécessité « de ne plus être identifié comme un Disneyland du sexe ! », l'élue assure « que si le libertinage, l'échangisme et l'exhibitionnisme dans l'enceinte d'établissements clos ne me choque pas, je suis consternée qu'une partie du domaine public maritime, notamment "La baie des Cochons" (entre Le Cap et Marseillan-Plage, NDLR) , soit internationalement connue pour ces pratiques. » Rameutés par Claude Marais, président de l'association Copronaturiste, mais également venus de leur propre chef - c'est le cas notamment d'un groupe de résidents étrangers - des dizaines de personnes s'étaient spécialement déplacées pour écouter ce que le député-maire Gilles d'Ettore avait à leur dire concernant les « dérives » pointées du doigt par Florence Denestèbe. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ces "spectateurs" d'un soir, qui cautionnent indirectement la démarche de l'ancienne élue MoDem, ont quitté la salle dépités. Car, entre temps, Gilles d'Ettore a bien pris soin... de ne pas prendre position dans cette affaire, évitant d'ouvrir le débat - c'était son droit le plus absolu étant donné que la question orale nécessite uniquement la réponse du maire, NDLR - avec Florence Denestebe d'une part, mais aussi Henri Couquet, qui l'exhortait à discuter de la question : « S'il n'y a pas de débats, c'est que vous ne le voulez pas, monsieur le maire. Vous refusez cela alors que c'est bien ici qu'il devrait avoir lieu. Vous n'êtes pas courageux ! » Applaudissements dans la salle et flottement à la tribune.
Car en guise de réponse, Gilles d'Ettore, pourtant rompu au débat politique, s'est contenté de lire un discours formaté, aux allures de bilan-programme. Arguant du fait « que le libertinage n'est pas nouveau au village naturiste » et que, depuis plus de 20 ans, « le phénomène était mondial et pas seulement lié au Cap », le maire expliquait « qu'en 2001, deux priorités s'étaient dégagées dans mon action : la protection de l'enfance dans cette zone avec une présence policière accrue et la nécessité de faire évoluer l'image de la station.
» Image à l'appui, il a alors dégainé un projet de piétonnisation du village naturiste - « un nouvel environnement pour un quartier moins connoté » - tout en revendiquant un profil différent grâce « au développement du golf », la « création des Hérault du Cinéma » ou l'ancrage d'un territoire (avec Sète, le bassin de Thau et l'arrière-pays) « au moins aussi attractif que le bassin d'Arcachon ». Un argumentaire politique pour répondre à un problème de société devenu préoccupant pour une partie de la clientèle naturiste... un choix peu inspiré et très casse-gueule !