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Billet de blog 25 août 2010

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Édition du mercredi 25 août 2010

AgdeUne femme blessée après une dispute conjugale, le compagnon condamné

DR


Publié à 11 h 15 - Nouvel épisode de violence conjugale, à Adge cette fois, où un homme passablement alcoolisé a blessé sa compagne dans la nuit du 17 au 18 août. La police est prévenue par la femme. Sur place, les forces de l'ordre constatent que l'homme sent l'alcool et que sa concubine est en pleurs. elle souffre et ne peut plus bouger. Elle dépose plainte.
L'accusé, présenté lundi en comparution immédiate, reconnaît « l'avoir repoussée parce qu'elle me tirait les cheveux. quand elle est tombée à terre, elle a cogné l'arête du volet. Mon geste, c'était pour ne pas prendre un coup, je n'avais pas l'intention de lui faire mal ». Deux plaintes avaient déjà été déposées, puis retirées.
Dans sa

déposition prise à l'hôpital, la femme assure vouloir « le quitter mais, à chaque fois que je lui demande de partir, il casse les portes pour rentrer ». L'homme confesse ses problèmes addictifs : « Je veux me soigner pour l'alcool. Il faut que je le fasse pour moi, mes enfants. »
La caisse primaire d'assurance maladie se constitue partie civile mais réserve ses droits et réclame 4 273 € provisoires. L'avocate de la défense fait alors part de la discussion qu'elle a eue au téléphone avec sa cliente : « Elle veut être tranquille avec ses enfants. Ne plus vivre dans le climat imposé par monsieur. Il y a quand même eu fracture du col du fémur et il y aura vraisemblablement une autre opération pour une prothèse de hance, sans compter la rééducation. Elle ne peut pas travailler pendant trois mois a minima ». Elle réclame 4 000€ pour le préjudice moral, sollicite une expertise médicale, 5 000 € de provision pour le préjudice corporel, une obligation d'indemnisation et que le tribunal précise que l'accusé n'entre plus en contact avec la victime.
Joël Garrigue, du ministère public, voit en cette histoire « un contexte passionnel et passionné. Il faut qu'il comprenne que pousser quelqu'un, c'est déjà de la violence. Il fait 120 kilos, elle 50 kilos. Et quand les médecins prescrivent 21 jours d'ITT, c'est qu'il y a de fortes douleurs. Il va falloir le soigner. S'il n'avait pas bu, il aurait pu contrôler sa force. » Et de réclamer six mois avec sursis, mise à l'épreuve et interdire tout contact dès à présent.
Me Andreu défend le concubin : « Ses trois jours d'incarcération lui ont fait prendre conscience des dégâts qu'il a causés. Son casier est vierge mais le sursis ne suffirait pas. Je demande une obligation de soins, même si ce n'est pas mon rôle. »
Le tribunal a condamné l'homme à six mois de prison avec sursis, une mise à l'épreuve durant dix-huit mois, une obligation de prise en charge sanitaire, l'interdiction de résider au domicile ou de se trouver aux abords. Il reçoit la demande de la CPAM et demande 3 000 € de provision, ordonne une expertise médicale, 3 000 € de préjudice moral et fixe une consignation de 650 €.

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