Il devient urgent de se soustraire au harcèlement médiatique qui tient lieu de stratégie électorale à Nicolas Sarkozy. Le putatif candidat de l'UMP se fragmente sur les ondes en postulats minimalistes répétitifs , tel un vieux disque de vinyle sur lequel la tête de lecture sauterait d'un sillon à l'autre de manière aléatoire.
Les propos creux et saccadés se succèdent de jour en jour, d'heure en heure, sans la moindre cohérence. Reflets brisés d'une vanité exsangue.
Les stations de radio et chaînes d'information continue prélèvent dans cette logorrhée mécanique de quoi remplir, à défaut d'un bruit de fond signicatif, une partie des huit minutes dédiées à "l'actu". Elles colmatent avec du sarkozy générique.
Générique mais dangereux. Ce besoin morbide de parler sans arrêt est le symptôme d'une excitation maniaque ou d'un état de choc provoqué par des sondages obstinément défavorables.
Quoi qu'il en soit, la diffusion de ces interminables monologues confus que plus personne - même à droite - n'a envie d'écouter devrait justifier le dépôt d'une Question Préalable de Constitutionnalité.
Il n'est pas certain qu'un président en exercice soit autorisé à répandre sur ses concitoyens tant de nuisances audiovisuelles par le truchement de stations de radio et de chaînes de télévision du service public.