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Billet de blog 21 novembre 2011

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Alternance, le modèle espagnol

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La victoire électorale des conservateurs espagnols est intéressante sur le plan moral. Cette droite va devoir assumer politiquement les conséquences du libéralisme économique dont elle se réclame. Elle devrait idéalement aller jusqu' au bout d'une logique qui va, enfin, se dévoiler.

Dans la mesure où les dysfonctionnements financiers et économiques actuels proviennent de la seule mise en oeuvre du libéralisme, les adversaires du libéralisme n'ont aucune raison d'essayer d'en limiter les dégâts.

C'est pourquoi la défaite électorale des socialistes espagnols doit être regardée comme une aubaine. Elle pourrait se transformer en une chance historique pour les gauches européennes si tous les pays de l'Union étaient prochainement gouvernés par des partis de droite.

La logique du libéralisme serait alors condamnée à se révèler. Avec au moins trois sujets d'observation prioritaires:

1 - Efficacité économique des solutions libérales appliquées à des problèmes (dérégulation, spéculation) provoqués par le libéralisme.

2 - Relations entre les droites libérales et les droites populistes européennes. (Ce qui se passe aux Etats-Unis entre le parti républicain et la mouvance du Tea Party est une passionnante étude de cas.)

3 - Potentiel répressif, voire anti-démocratique, de la convergence entre conservateurs classiques et droites populistes en cas de protestations sociales contre l'austérité économique.

En fonction de ces trois paramètres, et compte tenu du fait que "la crise" durera plusieurs années, il vaudrait mieux que la droite française reste au pouvoir en 2012.

La gauche européenne profiterait de cette cure d'opposition pour redéfinir son idéologie, réfléchir à une régénération de la démocratie.

Elle laisserait aux peuples de l'Union la possibilité de constater ce dont les droites sont capables. Et, probablement, d'en finir avec elles pour une longue période.

En France, mieux vaudrait prolonger Sarkozy qu'installer un François Hollande dont tout indique qu'il est déjà paralysé par l'environnement européen libéral.

Un Sarkozy exacerbé car usé par un exercice intensifs, hystérique, du pouvoir ferait un excellent vaccin contre la droite.

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